Haut-Katanga : des inspecteurs et contrôleurs du travail réclament 7 mois d'arriérés de salaires

Samedi 11 mai 2024 - 20:19
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Droits tiers

Au total, 78 inspecteurs, 65 contrôleurs et 12 agents administratifs nouvellement recrutés et affectés à l'inspection générale du travail dans le Haut-Katanga ont manifesté dans les rues de Lubumbashi, le vendredi 10 mai 2024.

Dans leurs revendications, ces inspecteurs et contrôleurs  disent réclamer 7 mois d'arriérés de salaires ainsi que la prime locale et nationale sans oublier les frais d'installation du gouvernement congolais.

Ils ont appelé le gouverneur Jacques Kyabula et le gouvernement central, lors du dépôt de leur mémorandum, à s'impliquer pour qu'ils bénéficient de leurs droits afin de subvenir aux besoins de leurs familles.

« C'est depuis maintenant plus de 7 mois depuis notre mise sous statut que nous ne bénéficions ni de salaire de base ni de prime. Imaginez la souffrance, la galère et la misère dans laquelle nous et nos familles croupissons. Nous recommandons votre implication personnelle et urgente dans ce dossier conformément à l'esprit des instructions du président de la République lors du 131e conseil des ministres, qui est un remède de soulagement pour la charge de nos malheurs. Nous sollicitons également de vous notre prise en charge par une prime locale spéciale pour soulager tant soit peu notre souffrance et nous permettre de faire un travail de qualité », a lu Carine Umba, l'une de leurs porte-paroles au micro tendu par 7SUR7.CD.

Se confiant à 7SUR7.CD, Ezekiel Pyana Ngwaya Tshivivia, chef de division provinciale de l'Inspection du travail dans le Haut-Katanga a fustigé la procédure adoptée par les nouveaux inspecteurs et contrôleurs déjà incorporés dans la fonction publique. Il a précisé que les textes parlent de la délégation syndicale qui est censée voir les autorités une fois que les agents sont lésés.

Pour les frais d'installation, Ezekiel Pyana a affirmé qu'ils ne sont pas à l'assemblée provinciale pour toucher ces avantages.

« Je crois qu'ils ne se sont pas bien renseignés. La délégation syndicale de l'inspection générale du travail existe uniquement à Kinshasa. La porte de revendications, la voie qui permet à revendiquer c'est par la délégation syndicale mais il y a des gens qui veulent se faire des stars pour rien. Le monde du travail est apolitique, l'administration publique est apolitique. Nous ne sommes pas à l'assemblée provinciale pour avoir les frais d'installation. Nous, nous sommes dans l'administration publique. Quelle entreprise peut engager quelqu'un et lui donner les frais d'installation ? Nous mêmes, nous n'avons jamais eu ça », a-t-il fait remarquer. 

Le même vendredi 10 mai à Kinshasa, d'autres inspecteurs et contrôleurs récemment recrutés et affectés ont fait un sit-in au siège de la cité de l'U.A pour revendiquer les mêmes droits. Sur toute l'étendue de la République démocratique du Congo, 2.379 agents ont été retenus dont 1.105 inspecteurs, 1.017 contrôleurs du travail et 257 agents administratifs.

Patient Lukusa, à Lubumbashi