Dans une déclaration faite en prélude de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, célébrée ce 25 avril, la plateforme de la société civile pour l'élimination du Paludisme (CS4ME) s'engage à faire de la prise en compte du genre et de l'équité dans la lutte contre cette maladie une réalité.
Des acteurs de la société civile se disent convaincus que pour parvenir à cet objectif, ils doivent mettre en œuvre des initiatives qui encouragent le respect des droits humains telles qu'assurer les services et les soins contre le paludisme gratuits ou à moindre coût aux populations cibles, quel que soit le lieu où elle se trouve.
Aux décideurs politiques, la plateforme de la société civile pour l'élimination du Paludisme (CS4ME) recommande de contribuer à lever les barrières liées aux droits humains, au genre et à l'équité dans l'offre des services de lutte contre le paludisme et d'atteindre les 20 % de personnes non touchées par les services de lutte contre cette pathologie.
Cette plateforme de la société civile préconise aussi le respect de la gratuité des services antipaludiques pour les cibles visées d'assurer la qualité des soins qui garantissent le respect des droits humains quelque soit le statut social et de lever les barrières liées au genre dans la distribution des rôles à tous les niveaux.
" Nous nous engageons, en tant que société civile, à continuer sans relâche le plaidoyer à tous les niveaux afin que nous puissions atteindre ces objectifs, car les droits humains, le respect du genre et de l'équité ne sauraient être garantis sans l'engagement significatif de la communauté tant au niveau stratégique qu'opérationnel. C'est en veillant au respect de ces mesures dans toutes les politiques de lutte contre le paludisme que nous pouvons attester de l'accès universel aux soins et croire à l'élimination prochaine du paludisme dans le monde ", souligne la déclaration.
Des acteurs de la société civile du secteur de la santé se disent par ailleurs reconnaissants des efforts et progrès déployés et en cours par nos gouvernements et tous les acteurs impliqués dans la lutte contre le paludisme.
Ils insistent cependant sur la nécessité de l'engagement en faveur de la prise en compte du genre pour une meilleure prise en compte des contextes socioculturels des populations et le rôle clé des femmes dans la riposte au paludisme.
Cette plateforme indique que les inégalités doivent être aplanies grâce aux initiatives visant à réduire les attitudes, les pratiques, les règlementations, politiques et lois qui entravent l'accès aux soins et aux services de lutte contre le paludisme.
Pour une forte implication et une inclusivité, la CS4ME préconise la participation des communautés aux prises de décisions relatives à l'élaboration des stratégies et à la mise en œuvre des interventions de lutte contre le paludisme.
" Chacun a le droit de bénéficier de l'ensemble des mesures de prévention existantes pour la lutte contre le paludisme pour qu'aucune vie ne soit perdue à cause du paludisme", martèle la déclaration.
ODN