Le Tribunal de grande instance (TGI) de Kasongo siégeant en matière de flagrance dans l'affaire de détournement d'argent de l'Institut supérieur des techniques médicales (ISTM) a condamné 4 prévenus à 3 ans des travaux forcés.
Cette décision a été prise le vendredi 12 avril 2024, lors d'une audience publique à laquelle ont pris part toutes les parties au procès. Dans cette affaire, une somme de plus de 70 millions de Francs congolais, gardée par Marceline Atosha Saidi, administratrice de budget, était vidée de la caisse de l'institution.
À l'issue d'une perquisition effectuée à la résidence de la première suspecte et à celle du secrétaire académique, quelques temps après l'alerte de vol, près de la moitié de cette somme a été retrouvée et récupérée par la Police nationale congolaise (PNC).
Lors du procès, en procédure de flagrance, enclenché par le Tribunal de grande instance de Kasongo, le juge Makonga Dominique, a, en plus de 3 ans des travaux forcés, sommé les 4 prévenus de payer plus de 40 millions de FC comme dommages causés à l'ISTM-Kasongo.
"Le ministère public entendu en ses réquisitions, dû établir en fait comme en droit l'infraction de détournement de deniers publics en charge de la prévenue Marceline Atosha Saidi. En conséquence, la commande à 3 ans de travaux forcés et prononcera son interdiction d'accès aux fonctions publiques et paraétatiques quel que soit son échelon pour une durée de 5 ans. Dû établir en fait comme en droit l'infraction de complicité de détournement de deniers publics en charge de prévenus Kanana, Abali et Yuma. En conséquence, les condamne à 3 ans de travaux forcés et leur interdiction d'accès aux fonctions publiques", a dit le juge.
De son côté, la société civile locale appelle le gouvernement à faciliter l'implantation des banques dans cette zone pour éviter "la pratique rétrograde" de garder de l'argent dans des bureaux.
Morisho Tambwe, à Kindu