Malgré des irrégularités soulevées par les candidats invalidés injustement, notamment Nixon Nzinga Nlandu, la Cour Constitutionnelle n'a toujours pas à ce jour ouvert la Chambre spéciale pour traiter les cas des erreurs materielles résultant de ses arrêts sur les contentieux des résultats provisoires des élections législatives nationales du 20 décembre 2023.
Une situation inquiétante qui ternit l'image de la Haute Cour qui devrait prêcher par l'exemple en corrigeant toutes les erreurs qui entachent ses arrets rendus le 12 mars 2024.
En corrigeant ses erreurs maternelles, la Cour Constitutionnelle donnerait à la République démocratique du Congo une Assemblée nationale véritablement légitime et constituée des députés nationaux qui ont effectivement été votés par le peuple, souverain primaire.
Il faut dire que le silence de la Cour depuis lors sur ce dossier fait croire aux yeux de nombreux observateurs qu'il y a anguille sous roche. Il soulève des soupçons de corruption qui ont été davantage alimentés par le volte-face opéré par la Haute Cour en date du 26 mars.
Tenez, à la suite de la pluie de contestatations faites notamment dans les médias, la Cour Constitutionnelle avait demandé aux candidats lésés de déposer les recours jusqu'au 27 mars afin qu'ils soient traités par la chambre spéciale. Curieusement, la mise en place de cette chambre a été annulée le même jour sans que la vraie raison ne soit avancée.
La Cour qui a livré cette information à la presse l'a même nié, allant jusqu'à la taxer de fake news. Cependant, des membres du cabinet du président Dieudonné Kamuleta contactés dans l'anonymat ont justifié ce retropedalage par « des pesanteurs politiques ». On se pose dès lors la question de savoir qui a ordonné à la Cour de ne pas corriger ses erreurs ?
Sans chercher à savoir qui bloque cette affaire, les observateurs avertis appellent la Cour Constitutionnelle, en tant que plus Haute juridiction du pays, à sauver son honneur et son prestige, en mettant en place cette chambre spéciale devant corriger des erreures patentes résultant de ses arrêts "iniques" du 12 mars.
Le contraire ne serait que confirmer la thèse selon laquelle la justice congolaise est malade et que cette maladie est plus grave pour avoir infecté même sa tête qui n'est autre que la Cour Constitutionnelle.
Signalons que plusieurs députés injustement invalidés ont saisi le président de la République Félix Tshisekedi Tshilombo pour qu’en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions, il fasse pression sur les hauts magistrats afin que la justice soit dite.
Rappelons que sur 1123 affaires enrôlées dans le cadre du contentieux des législatives nationales, seulement 46 ont été déclarées recevables et fondées par la Cour Constitutionnelle.
525 requêtes ont été déclarées irrecevables par la Haute Cour, contre 400 déclarées recevables mais non fondées. 21 cas de désistement ont été dénombrés
ODN