Plus de 1.000 enfants des écoles des villages de Kintya et Tambo dans le groupement Mwema, en chefferie Kyona Ngoie situés à plus à 78 kilomètres du territoire de Mitwaba centre et de Kidimudilo ont manqué à l'appel en cette année scolaire 2023 - 2024 suite aux rançonnements et tracasseries de certains éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo dans cette partie du nord-ouest de la province du Haut-Katanga.
La société civile locale qui rapporte la nouvelle à 7SUR7.CD ce lundi 25 mars 2024, précise que les habitants de ces localités refusent d'envoyer leurs enfants à l'école pour dénoncer cette situation qui perdure depuis l'arrivée de certains militaires FARDC pour renforcer la sécurité contre la présence présumée des Maï-Maï Bakata Katanga. Une situation confirmée à la presse locale par les autorités de l'enseignement primaire, secondaire et technique du territoire de Mitwaba.
"Si cette situation perdure, le risque de la perdition scolaire est très élevé car ces élèves n'ont pu passer les épreuves du premier trimestre", a regretté Romuald Muyaba, sous-directeur de l'EPST.
A en croire la société civile locale, après la descente effectuée il y a peu par le Lieutenant-géneral Pacific Masunzu, commandant de la 2ième zone de défense dans le territoire de Mitwaba à la suite des plaintes déposées par les notables de la place, "rien n'a changé sur le terrain en terme de collaboration et cohabitation entre les hommes en uniforme commis à la sécurité et les populations devenues victimes".
"Conséquences, les habitants des cités agro-pastorales de Kintya et Tambo exigent le départ de ces militaires ou leur remplacement par de nouvelles unités FARDC plus professionnelles, au service de la population et de la cohabitation pacifique avant la reprise des cours, comme condition préalable du retour de cette population dans leurs villages respectifs", a confirmé le conseil territorial de sécurité de Mitwaba.
Pour sauver l'année scolaire 2024 en vue de permettre aux élèves de regagner les écoles, les organisations de la société civile locale appellent les autorités administratives et militaires au niveau national et provincial d'organiser des campagnes de sensibilisation de la population et des militaires pour un environnement apaisé et de confiance.
Depuis 5 mois, des miliciens Bakata Katanga sont souvent signalés dans les villages environnants le territoire de Mitwaba centre situé à plus de 400 kilomètres de Lubumbashi dans le Haut-Katanga. Un dispositif sécuritaire important composé des militaires des FARDC a été renforcé dans les différentes localités de Mitwaba pour barrer la route à ces Maï-Maï.
Patient Lukusa, à Lubumbashi