Lors d'un point de presse animé ce dimanche 7 décembre 2023 à Kinshasa, Constant Mutamba, leader de la Dynamique Progressiste Révolutionnaire de l'Opposition (DYPRO) et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, a réclamé l'arrestation des 82 candidats sanctionnés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour fraude électorale, corruption et bourrages d'urnes.
Il a souligné que les sanctions administratives infligées par la CENI doivent être suivies de mesures pénales afin de dissuader ce type de comportement. Il a annoncé son intention de saisir le procureur général près la Cour de cassation dès demain pour que les 82 fraudeurs électoraux soient poursuivis en justice.
« Nous avons été artisans de ce processus électoral, nous le demeurons et nous irons jusqu'au bout. Nous nous sommes battus becs et ongles pour sauver ce processus électoral. Aujourd'hui, nous sommes heureux que ce processus se soit déroulé sans heurts et que, pour la première fois, tous les cas de fraude aient été sanctionnés par la CENI avant la Cour constitutionnelle. Nous nous satisfaisons du travail de la CENI. À partir de demain, nous déposerons une plainte auprès du procureur général près la Cour de cassation afin que les 82 candidats soient immédiatement arrêtés en procédure de flagrance, car les preuves sont là. Il faut rapidement lancer des mandats d'amener contre tous ces criminels électoraux dont l'objectif était de saper le processus électoral pour lequel de nombreux compatriotes se sont battus. Ils doivent être arrêtés. Nous, de l'opposition républicaine, exigeons l'arrestation de tous les 82 fraudeurs. Nous félicitons vivement la CENI », a-t-il déclaré.
C. Mutamba a également dénoncé une machination politique orchestrée contre lui par le camp Katumbi, en complicité avec le secrétaire exécutif provincial de la CENI dans la province de Lomami, dans le but de discréditer la réélection du président Tshisekedi. Il a réaffirmé que ce dernier est le vainqueur incontesté de l'élection présidentielle.
« Je demande à nos frères de l'opposition radicale de s’assumer jusqu'au bout. Ils ont tenté de me faire abandonner ma candidature en échange d'argent, mais j'ai refusé. Par la suite, ils ont envoyé des personnes pour me recruter au sein du mouvement terroriste du M23, mais j'ai également refusé. Jusqu'à ce matin, ils ont encore essayé de me contacter, comme en témoigne des SMS, pour que je prenne la tête d'un mouvement rebelle. J'ai dénoncé ces tentatives et j'ai alerté les autorités compétentes. Tout cela a entraîné des chantages, des ragots, des manipulations de tweets, des enregistrements audio et des vidéos visant à déstabiliser le processus électoral et le pays. Nous ne nous laisserons pas influencer par ces manœuvres », a-t-il fustigé.
De plus, C. Mutamba a exprimé son attachement au processus électoral, considérant que les élections ont été crédibles, apaisées, transparentes et inclusives. Il a promis de s'opposer à toute tentative de saboter le processus électoral afin de servir les intérêts des ennemis du pays.
Enfin, soulignant la force de son regroupement politique, il a exprimé sa conviction que la DYPRO sera largement représentée dans les institutions électives, ayant aligné plus de 400 candidats aux élections législatives nationales, plus de 1000 aux législatives provinciales et 3000 aux élections municipales.
Merveil Molo