Le vice-ministre de la justice et garde des sceaux Thadée Mambulau a lancé le mardi 28 novembre 2024 à Kinshasa, les travaux de la 1ère édition du forum régional des juges et hauts magistrats francophones sur le VIH, les droits humains et les populations clés (FRAJA).
Cette rencontre de 12 pays de l'Afrique francophone s'inscrit dans le cadre du programme régional #WebelongAfrica du PNUD visant à améliorer l'inclusion des minorités sexuelles et de genre dans les politiques et les efforts de développement nationaux.
Les participants à ces travaux de deux jours (28 et 29 novembre) devront entre autres aboutir à partager les connaissances et les pratiques sur le rôle et l'application du droit international au niveau national dans la réalisation de l'égalité et de la non-discrimination pour les personnes vivants avec le VIH, les populations clés, et les minorités sexuelles ; mais aussi mettre en place une plateforme des juges et hauts magistrats pour poursuivre les partages d'expériences sur le cadre juridique et les pratiques judiciaires.
Dans son allocution, Thadée Mambulau a relevé quelques avancées en terme de protection des droits de l'homme et des personnes marginalisées en République Démocratique du Congo soulignant toutefois la nécessité de ce forum qui demeure selon lui « un espace par excellence pour faire avancer le rôle protecteur des droits des juges dans l'application des instruments juridiques, nationaux, et internationaux », encourageant par ailleurs le soutien du PNUD à cette organisation.
Le représentant résident du PNUD Damien Mama, a, pour sa part, affirmé l'engagement des agences onusiennes présentes en RDC de contribuer à réduire la stigmatisation contre les minorités sexuelles (lesbiennes, transgenres, et gaies), les personnes vivants avec le VIH SIDA, ainsi que d'autres populations clés.
« Que ça soit le PNUD ou les agences du système des Nations-Unies, nous restons engagés, déterminés à soutenir tous les efforts qui contribuent à réduire la stigmatisation et à assurer que la protection des minorités sexuelles ainsi que toutes les personnes qui courent le risque d'être mises de côte soit au coeur de l'agenda », a-t-il évoqué.
Le FRJA se tient depuis 2014 en réponse au rapport de la Commission mondiale sur le VIH intitulé "Risques, droits et santé". Pour raison de langue d'échange, celle francophone se tient pour la première fois en terre congolaise pour traiter les questions spécifiques liées aux pays qui le composent, précédent le forum combiné (anglais et français) prévu en 2024.
Christel Insiwe