Autrefois, l'un des fleurons de l'économie nationale en République démocratique du Congo (RDC), la Société minière de Bakwanga (MIBA) en charge de la prospection, l'extraction et commercialisation des diamants peine à se relever.
L'un de conseillers du ministre des finances, Dany Mukendi, qui s'est exprimé quant à ce, a indiqué qu'à ce stade, tout est fait dans son ministère pour appuyer la relance de cette entreprise minière et industrielle.
Mais pourquoi la MIBA peine à relancer ses activités?
"Il n'y a jamais eu une demande formelle de la part de la tutelle administrative de la Minière Bakwanga qui est le ministère du portefeuille pour financer un quelconque plan de relance de la MIBA", répond-il.
Il ajoute par ailleurs que le ministre en charge des finances, Nicolas Kazadi, n'a jamais refusé d'appuyer un plan de relance de la MIBA.
"Je peux affirmer qu'il n'existe aucun ordre provenant du ministère de budget dans le cadre de la chaîne de dépense que le ministre Nicolas Kazadi a refusé d'exécuter", a-t-il poursuivi
Pour Dany Mukendi, le ministre des finances s'est bien inscrit dans la logique de la relance de la société Minière de Bakwanga.
"Il n'y a donc pas de base et fondement sur lesquels on pourrait l'accuser de bloquer les financements utiles à la relance de la MIBA. Par contre, le ministre Kazadi s'arrange toujours pour verser de manière régulière la somme de 1 million de dollars par mois pour soutenir la MIBA et lui permettre de faire face à ses charges notamment la paie de ses travailleurs. À l'époque, 5 millions dollars provenant du ministère des finances avaient également été versés à la MIBA pour appuyer son fonctionnement. Aujourd'hui, il y a 3 millions de dollars dont 1 million 500 mille dollars déjà payés à l'entreprise Hydro-force pour les travaux de modernisation de la centrale hydroélectrique de Lubilanji 2 avec le paiement mensuel de 500 mille dollars américains", a renchéri Dany Mukendi wa Dinanga.
Ce conseiller du ministre des finances rappelle qu'il y a deux points majeurs qui peuvent faciliter la remise sur pied de cette entreprise minière.
"La MIBA devrait avoir deux points prioritaires en l'occurrence: l'énergie électrique et la certification de ses réserves minières. À cet effet, le ministre des finances appuie totalement ces deux programmes qui sont la réhabilitation de l'électricité et le processus de certification des réserves minières", a-t-il opiné.
Le conseiller du ministre des finances a fait savoir que Nicolas Kazadi est simplement victime de sa rigueur dans la gestion des finances publiques face aux "individus mal intentionnés".
"Il est donc question des fausses accusations à l'endroit du ministre ministre Nicolas Kazadi. Cependant, il serait judicieux de se tourner vers la tutelle technique de la MIBA c'est-à-dire le ministère des Mines afin de poser la question de savoir, où en est-on avec le processus de cartographie géologique de la RDC et spécifiquement le processus de certification de réserves minières à la MIBA qui ont été confiés par le ministère des mines à l'entreprise x-Calibur. Et d'autres part, demandez au ministère de portefeuille, comment est-ce possible que le chef de l'Etat pourrait nommer un Conseil d'administration à la MIBA et qui a été bloqué pendant 3 mois dont l'issue favorable fût déclarée par le Tribunal de commerce de Kinshasa. À la lumière de ce qui précède, il est inconcevable de porter des accusations à l'endroit de Monsieur Nicolas Kazadi par ailleurs ministre des finances qui doit s'assurer que l'argent de l'État n'est pas jeté ou mal utilisé comme à l'époque. Puisque la MIBA était devenue une affaire des politiciens et de son management qui en tirer profit en s'enrichissant de manière frauduleuse. Donc, Monsieur Nicolas Kazadi qui fait montre de rigueur est absolument nécessaire pour gérer, conserver et contrôler l'argent du contribuable Congolais", a-t-il ajouté.
Le conseiller du ministre des finances, Dany Mukendi wa Dinanga, dit être actuellement en contact permanent avec le nouveau Directeur général de la MIBA, André Kabanda, pour peaufiner les points essentiels du plan de la relance de la MIBA à savoir : l'énergie, la certification, le renouvellement de l'outil de production, la sécurisation du polygone minier, les approvisionnements ainsi que la dette sociale de l'entreprise en vue d'aboutir très rapidement à une solution concrète pour parvenir à l'accomplissement de la ferme volonté du président Félix-Antoine Tshisekedi qui est déterminé à réhabiliter, à relever et à relancer la Minière de Bakwanga.
Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi