Les chefs d'Etat de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) se sont de nouveau réunis à Nairobi au Kenya, le mardi 05 septembre dernier en marge du 22e sommet de cette organisation régionale. Le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi y a été représenté par le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
Plusieurs points étaient à l'ordre du jour, notamment l'examen de la question sécuritaire dans la partie orientale de la République démocratique du Congo.
Quant aux troupes régionales déployées depuis novembre 2022 au pays, les chefs d'Etat ont convenu de renouveler leur mandat de 3 autres mois supplémentaires.
« Les chefs d'État ont convenu de prolonger la durée du mandat de la CAE et de l'accord sur le statut des forces pour une nouvelle période de plusieurs mois, du 9 septembre au 8 décembre, dans l'attente d'un rapport d'évaluation du conseil des ministres », lit-on dans le communiqué final qui a sanctionné ces assises.
Rappelons que ce 22e sommet s'est tenu alors qu'il y a quelques mois, les autorités congolaises, y compris un certain nombre de Congolais, formulaient des critiques contre le bilan de la force régionale.
D'ailleurs, en mai dernier, à Gaborone (Botswana), Félix-Antoine Tshisekedi avait même prévenu que la République démocratique du Congo allait être obligée de remercier les troupes est-africaines si les résultats escomptés n'étaient pas produits.
Lors du 21e sommet extraordinaire tenu à Bujumbura le mercredi 31 mai dernier, la délégation congolaise avait indiqué avoir réussi à convaincre les chefs d'État de l'EAC à acter le départ de la force régionale après le 8 septembre qui marquerait la fin du mandat lui accordé.
« La Communauté est-africaine a décidé de la fin du mandat des forces régionales au 8 septembre 2023 », avait-on lu dans une note du ministère congolais de l'Intégration régionale.
Fin août dernier, Evariste Ndayishimiye, président en exercice de la Communauté d'Afrique de l'Est a séjourné à Kinshasa sur invitation de Félix Tshisekedi. Les 2 dirigeants ont notamment tablé sur le rôle de la force de l'EAC engagée au Nord-Kivu. Une certaine opinion croit même savoir que le chef d'État burundais aurait convaincu son homologue congolais de changer d'avis face aux troupes est-africaines.
Isaac Kisatiro