Deux hauts officiers de l'armée congolaise sont aux arrêts depuis le dimanche 3 septembre dernier dans le cadre des enquêtes sur le carnage des civils en ville de Goma (Nord-Kivu).
L'annonce a été faite tard dans la nuit vers 2h du matin par Peter Kazadi, ministre congolais de l'Intérieur, qui conduit une délégation gouvernementale qui séjourne au Nord-Kivu depuis le samedi 2 septembre.
Il s'agit entre autres du colonel Mike Mikombe, commandant brigade de la Garde républicaine ainsi que du commandant Bawili du 19e régiment. Tous les 2 ont été mis à la disposition de la justice militaire, indique le ministre congolais.
« Un procès en flagrance va être organisé incessamment », précise-t-il.
Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur appelle les familles des victimes d'entrer en contact avec l'auditeur militaire supérieur du Nord-Kivu afin de "dénoncer d'autres faits infractionnels non connus à ce jour".
Il convient de rappeler qu'après après avoir été informé des faits, Félix Tshisekedi a dépêché une délégation à Goma afin de tirer la situation au clair et établir les responsabilités. Les ministres de l'Intérieur, de la défense, de la justice, des droits humains ainsi que l'auditeur général séjournent ainsi au Nord-Kivu depuis le week-end dernier.
Dans leur communication, les autorités gouvernementales ont dressé un bilan de 43 morts, plus de 70 blessés, y compris une centaine d'arrêtés dont la plupart sont des adeptes de la secte Wazalendo qui, le mardi 29 août, appelaient à manifester contre la présence en République démocratique du Congo de la MONUSCO et de la force est-africaine (EAC).
Isaac Kisatiro