La société civile coordination urbaine de Butembo (Nord-Kivu) et les mouvements citoyens voire groupes de pression appellent à une journée de méditation, ce mercredi 26 juillet 2023. C'est à l'occasion d'un an depuis qu'une dizaine de civils ont été tués lors des manifestations anti-MONUSCO. La Police locale met ainsi en garde contre toute éventuelle paralysie d’activités.
Ladite mise en garde a été lancée par le commandant urbain de la Police dans une interview accordée à la presse lundi, après la parade hebdomadaire qu’il a animé à l’état-major de la PNC commissariat de Butembo. D’après le Commissaire supérieur principal, Polo Ngoma-di-Ntoto, l’autorité urbaine n’a autorisé aucune manifestation ce mercredi.
« (…) Comme le maire de ville a dit non pour cette manifestation, rien ne se passera. La ville de Butembo a beaucoup souffert. Par le fait que ces derniers temps il y a la paix, nous voulons que cela puisse persévérer. Nous ne voulons plus qu’il y ait du désordre en ville de Butembo. Imposer aux gens une ville morte, ce sera encore cracher sur l’économie de la ville de Butembo », a-t-il insisté.
Vendredi dernier, le président de la société civile de Butembo, Mathe Saanane, a annoncé une journée de méditation couplée à la paralysie d’activités ce mercredi. C’est en mémoire d’une dizaine de civils tués lors des tensions contre la MONUSCO à Butembo en date du 26 juillet 2022. Un après, il a rassuré de la poursuite de démarches auprès de l’auditorat militaire de garnison de Butembo pour notamment exiger « Justice » envers les victimes.
Joël Kaseso, à Butembo