Les Forces armées de la République démocratique du Congo alertent de nouveau l'opinion sur l'intention des autorités rwandaises de déployer d'autres éléments de la Rwanda defence force (RDF) sur le sol congolais.
Dans un communiqué publié ce mercredi 19 juillet, l'armée congolaise dénonce le fait que Kigali se serve d'une échappatoire selon laquelle les rebelles de Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR)/Foca s'apprêteraient à attaquer le territoire rwandais à partir de la République démocratique du Congo.
"Le Gouvernement rwandais s'apprête à envoyer ses troupes sur le territoire congolais. Selon les autorités rwandaises, l'incursion ainsi annoncée serait justifiée par l'imminence d'une attaque supposée des FDLR/FOCA contre le Rwanda à partir du territoire congolais", écrit le Général Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC dans son communiqué transmis à 7SUR7.CD.
Tout en rappelant que l'armée rwandaise est déjà sur le sol congolais par les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyirangongo derrière le M23, les FARDC estiment que l'acte que le régime de Kigali s'apprête à poser ne sera qu'une manière d'officialiser la présence de ses militaires au Congo afin de cacher et effacer la mémoire de tous les crimes et autres atrocités déjà commis.
"Face à ce fallacieux prétexte, les FARDC déclarent qu'il s'agit d'une fuite en avant destinée à préparer l'opinion à admettre et comprendre la commission, par les RDF, d'autres crimes crapuleux et actes de violence ignobles pour pérenniser mort et désolation ainsi que l'insécurité et la terreur dans la population congolaise", lit-on dans le communiqué.
En même temps, les FARDC disent prendre en témoin la communauté nationale et internationale et promettent de ne laisser à aucune armée d'un pays étranger se servir de la République démocratique du Congo comme une base-arrière.
Il sied de rappeler que le M23 soutenu par l'armée rwandaise est impliqué dans un récent massacre de civils qui a fait 11 morts à Bukombo, en territoire de Rutshuru. Peu avant, la même coalition a été responsabilisée dans d'autres crimes dont des massacres à masse à Kishishe ou encore Kalake dans le même territoire.
Isaac Kisatiro, à Butembo