Matata : « Si le pouvoir, à travers la police instrumentalisée, n’est pas en mesure de nous laisser faire un sit-in, ce qu’il se reproche de quelque chose »

Jeudi 25 mai 2023 - 14:26
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En sit-in, ce jeudi 25 mai 2023 pour exiger la refonte du fichier électoral, les opposants n'ont pu atteindre le quartier général de la CENI où ils devraient déposer leur mémorandum, parce que bloqués sur le boulevard du 30 juin  par un dispositif sécuritaire des éléments de la police.

Une situation déplorée par les manifestants qui dénoncent la violation d'un droit consacré dans la constitution.

L'ancien premier ministre de la République démocratique du Congo, Augustin Matata Ponyo a  soutenu qu’ils sont en droit de manifester parce que le processus électoral en cours est entaché de plusieurs irrégularités dont l'absence de transparence.

« Les élections, ce n’est pas un folklore, c’est un processus transparent, équitable et juste. Lorsque ce processus ne remplit aucune condition, il est tout à fait normal que nous puissions au nom de la population, manifester. Nous sommes venus faire un sit-in », a-t-il lâché.

À en croire l'ancien DG du BCECO, le pouvoir en interdisant cette manifestation reconnaît les failles décriées par l'opposition.

« Si aujourd’hui, le pouvoir, à travers la police instrumentalisée à outrance, n’est pas en mesure de nous laisser faire un sit-in, ce qu’il se reproche de quelque chose. Si la CENI ne veut pas qu’on vienne faire un sit-in, ce qu’elle se reproche de quelque chose. Nous n’allons pas accepter que les élections soient un théâtre de chez nous », a-t-il indiqué.

Le quartier général de la CENI a été quadrillé par la police dès les petites heures de la matinée de ce jeudi. Ce dispositif sécuritaire a perturbé la circulation durant plusieurs heures.

Junior Ika

 

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