Trois personnes ont été tuées par balles dans la chefferie des Aluba en territoire de Kibombo au sud de la province du Maniema, le samedi 14 mai dernier.
Selon Maître Marcel Lembalemba, commissaire spécial en charge de l'Intérieur qui a livré cette information à la presse le mardi 16 mai 2023, tout a commencé par une bagarre entre les habitants de deux villages voisins d'Osango et d'Okasa. Ils se disputaient le droit d'usage d'une forêt coutumière dans la chefferie des Aluba en territoire de Kibombo, affirme-t-il.
Cependant, des policiers en mission d'exécution d'un mandat d'amener dans l'un des villages protagonistes ont trouvé ces habitants en pleine bagarre et sont intervenus pour maitriser la situation mais malheureusement, regrette maître Marcel Lembalemba, 3 personnes ont été touchées par balles lors des échauffourées.
« La population d'Osango exploitait ladite forêt. Maintenant au regard de la sentence qui a été rendue, comme s'était en faveur de la population d'Okasa, elle voudrait s'introduire dans la forêt aux fins de jouir parce que la sentence qui était rendue était à sa faveur. Maintenant, celle d'Osango qui était en train de faire les activités dans cette forêt-là, il semblerait, l'information leur est arrivée selon laquelle les gens d'Okasa sont en train d'exploiter la forêt et c'est comme ça que la bagarre a commencé. La population d'Okasa va prendre l'option de saisir la Justice. On a porté plainte devant le parquet général ici à Kindu. Les éléments de la PNC basés à Kibombo ont été commis pour cette fin, c'est comme cela qu'ils ont été déployés sur terrain aux fins d'exécuter lesdits mandats », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, ajoute-t-il, comme il y a eu insuffisance des éléments de la Police à Kibombo centre, il fallait organiser une expédition mixte PNC-FARDC.
« La population n'a pas voulu voir la présence des militaires et de policiers qui étaient porteurs des mandats d'amener et il y avait une attaque contre ces éléments qui ont été réquisitionnés pour l'exécution de ces mandats. Un de ces éléments a été grièvement blessé. Au regard de cette attaque, il y a eu la réplique du côté des éléments de la PNC, selon les informations, le bilan provisoire fait état de 3 morts dont deux hommes et une femme », a-t-il renchéri.
Pour rappel, en mai 2012, à la suite d’un conflit de pouvoir coutumier au village de Dembo, toujours dans le territoire de Kibombo, des policiers dépêchés dans cette contrée avaient commis de graves violations de droits de l'homme.
Morisho Tambwe, à Kindu