Kinshasa : Deux frères qui ont cambriolé le domicile d’un militaire à Mikondo, emportant 1 million CDF, assassinés en l’espace de quelques mois

Dimanche 19 février 2023 - 20:49
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Deux frères cambrioleurs ont été  assassinés en l'espace de quelques mois au quartier Bikuku  dans la commune de Kimbanseke. 

La famille des victimes pointe du doigt un militaire du nom de Kas Yena, chez qui ces deux frères avaient volé 1 million CDF en avril dernier.

Selon le témoignage de la sœur des victimes qui s'est confiée à la rédaction de 7SUR7.CD le vendredi 17 février 2023, cet élément des FARDC résidant sur l’avenue Safu, quartier du même nom, avait avoué devant la mère de ces frères, avoir tué Mwambi et promis de récidiver avec Tatu.

« Ces aveux ont été entendus de tous nos voisins. Il a assassiné Mwambi et Tatu comme si son argent pouvait leur rendre leurs vies », a indiqué ladite sœur qui a requis l’anonymat.

L'un des frères, Tatu (36 ans) a été trouvé mort, poignardé de 3 coups de baïonnette à la tête et à la gorge, la nuit de lundi à mardi dernier à Bikuku, dans la commune de Kimbanseke.

Son frère, Mwambi (33 ans) a été retrouvé mort et jeté dans la rivière Tsanga en juillet 2022, soit 3 mois après le cambriolage.

Selon les explications fournies à notre rédaction par un agent du bureau de quartier Bikuku, mardi dernier, le lien avec Kas Yena remonte à avril 2022, trois mois avant la mort de Mwambi. Ce dernier et son frère Tatu s'étaient introduits nuitamment dans la maison de ce soldat, absent cette nuit là, et ont emporté tous ses biens ainsi qu'une somme de 1 million CDF. 

« Ils ont volé et ont caché le butin chez cette maman (du même quartier que Mwambi, Tatu et Kas, ndlr). La maman a commencé à revendre les biens de la maison sans savoir qu'il s'agissait des biens volés. C'est ainsi que le militaire dans ses recherches, va tomber sur l'un de ses meubles vendus. Il remontera la chaîne jusqu'à découvrir l'identité des voleurs », relate cet agent.

Après avoir pris langue avec la mère de Mwambi et Tatu, affirme ce même agent, la famille avait reconnu le forfait de leurs fils et promis de rembourser au moins l'argent emporté. 

« Des semaines après, la famille n'honorait pas toujours cette dette. C'est alors que le policier qui avait promis d'en découdre à sa manière, a mis ses menaces en exécution », explique cette même source.

Le militaire est jusque-là introuvable. Toutes les tentatives de le joindre au téléphone, ou sa famille, sont restées vaines. 

Il faut dire que l'insécurité bat son plein dans ce coin de la capitale de la République démocratique du Congo. L'insécurité est généralisée. Des gangs font la loi sous l'œil impuissant et parfois complice de la Police.

Moïse Dianyishayi