Dans sa prise de parole, à l'audience de ce jeudi 08 décembre 2022, l'ancien conseiller du président de la République chargé des questions stratégiques, Vidiye Tshimanga, a demandé au Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe de le disculper des griefs mis à sa charge.
Pour lui, son dossier instruit dans « la précipitation » par le Parquet, est vide.
« Madame la présidente, messieurs et dames membres de la composition, je n'aborderai pas dans le sens du procureur d'accepter 3 ans de prison. Même une seconde, je n'accepterai pas parce que je suis innocent. Je vous demande de bien vouloir m'acquitter pour me permettre de reprendre mes activités comme celles que j'avais avant ce scandale. Que le Parquet continue cette enquête pour mettre la main sur les commanditaires et acteurs de ce crime contre ma personne et la RDC », a déclaré l'ancien président du Daring Club Motema Pembe (DCMP).
Tout au long de ce procès, a argué V. Tshimanga, le procureur n'est pas parvenu à soutenir ses accusations par des preuves.
« Monsieur le procureur n'a apporté aucune preuve de quoi ce soit qui a été commis à Kinshasa. En aucun moment ce qui a été présenté dans les vidéos séquencées, montées et diffusées dans les réseaux sociaux démontre que c'était à Kinshasa. Regardez comment je suis habillé et ce qu'il y a devant moi, nous discutions lors du dîner à Londres. Que le Parquet nous amène la preuve audiovisuelle qui démontre que c'était à Kinshasa. Il y en a pas. Je le dis haut et fort. C'est un montage séquencé fait par les étrangers que l'on ne connait même pas et que l'on jette sur la place publique qui trouble l'ordre public congolais sans savoir qui sont réellement ces personnes. Et ça n'émet personne », a-t-il affirmé.
Et de renchérir : « Monsieur le procureur, nous avons déposé une plainte contre ces individus avant même que vous ne m'entendiez sur réquisition d'information le 21 septembre. Qu'en est-il de cette plainte ? Avez-vous cherché à savoir qui sont les commanditaires de ce montage ? Qui sont les gens qui ont dénaturé mes propos ? ».
Il sied de noter que le ministère public a requis 3 ans de prison contre V. Tshimanga pour corruption, trafic d'influence et offense au chef de l'État.
Ce réquisitoire est intervenu avant la plaidoirie de la défense. Après réception des conclusions des parties, le Tribunal a pris cette affaire en délibéré et va prononcer sa décision dans 10 jours.
Merveil Molo