Les États-Unis, la Belgique, la France ainsi que le Royaume-Uni ont clairement pris position contre l'action militaire menée par les rebelles du M23 au Nord-Kivu depuis le jeudi 20 octobre dernier.
Dans un communiqué publié vendredi 18 novembre 2022, ces états ont indiqué qu'ils « condamnaient dans des termes les plus forts l'avancée continue du groupe armé illégal du mouvement du M23 » déjà sous sanctions des Nations-Unies.
Ils soutiennent que les violences entretenues dans plusieurs localités du territoire de Rutshuru et Nyiragongo mettent en mal les efforts de paix voulus par la Communauté internationale ainsi que par les pays de la sous-région. Par conséquent, ils appellent le M23 à cesser les hostilités et à quitter les zones déjà conquises.
« La reprise de la violence depuis le 20 octobre, y compris dans et autour de Rutshuru, Kiwanja, Rumangabo et Kibumba, sape les efforts de paix et a aggravé l'insécurité et d'importantes souffrances humaines. Nous appelons le M23 à se retirer immédiatement, à mette fin à tout acte violant le droit international et à cesser les hostilités », écrivent-ils.
Par ailleurs, pour obtenir la désescalade, Washington, Bruxelles, Paris et Londres disent soutenir toutes les démarches diplomatiques régionales, celles menées entre autres par Nairobi et Luanda. Tout en décourageant tout soutien aux acteurs armés illégaux, les 4 pays encouragent la reprise du dialogue et la participation des groupes armés non étatiques congolais au processus de Nairobi.
Il sied de noter que Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné par la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), a engagé des démarches pour tenter d'obtenir la désescalade entre Kinshasa et Kigali ainsi que le désengagement du M23 de son action armée.
Après avoir parlé à Paul Kagame, l'ancien président kenyan a obtenu du chef d'Etat rwandais la promesse d'exhorter le cessez-le-feu et le retrait du M23 de ses positions conquises, indique un communiqué de l'EAC publié le vendredi dernier.
Isaac Kisatiro