SE Felipe NYUSI, Président du Mozambique avec le président du Sénat RDC, Modeste BAHATI LUKWEBO
Le président du Sénat Modeste BAHATI LUKWEBO a représenté la République démocratique du Congo à la 42ème session de l'assemblée parlementaire paritaire des élus des États d'Afrique, des Caraïbes, du Pacifique et de l'Union Européenne, tenue à Maputo au Mozambique du 29 octobre au 02 novembre 2022.
Dans son intervention, au cours de ces assises consacrées à la question de la lutte contre le terrorisme en Afrique Subsaharienne, et des défis mondiaux de la coopération en matière du changement climatique pour l’adaptation et l’atténuation à la suite de la Cop 27, le speaker de la chambre haute du Parlement congolais a fustigé, par une motion incidentielle, la situation critique que traverse la RDC dont une partie de l’Est, à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda, est occupée par les terroristes du mouvement du 23 Mars soutenus par le Rwanda.
« Vous avez suivi le Secrétaire Général des Nations Unies qui a reconnu que ce groupe armé est plus équipé que les armées régulières. Ceci doit donc nous interpeller car il n’y a aucun pays qui soit à l’abri du terrorisme », a déclaré Modeste Bahati.
Et d'ajouter : « Nous allons nous rallier à toutes les recommandations faites pour qu’il y ait une forte solidarité entre les États, et que nous puissions réfléchir sur comment mettre fin à la circulation et la prolifération des armes ».
Pour le président du sénat, au lieu de donner des fonds sous forme de coopération ou d’aide, on peut, avec cet argent, créer des structures pour ramasser les armes et assurer une bonne circulation de ces dernières. Cela donnerait l’espoir pour stabiliser la situation.
Dans la foulée, le président Bahati, s'exprimant sur la question du réchauffement climatique, a déploré l'injustice constatée dans la répartition des fonds destinés à la stabilité du climat dans le monde. Il a, par contre, rassuré que la RDC respectera ses engagements en matière d’environnement et que tous les projets lancés pour l'exploitation du pétrole ou encore du gaz seront exécutés dans le respect des conditions requises.
« Si on continue avec des paroles, des discours, des fausses promesses et de l’injustice dans la répartition des fonds devant contribuer à la stabilité du climat dans le monde, on risque d'en rester à des discours creux. C’est pour cette raison que nous disons clairement que, contrairement à ce qui était dit, la RDC respectera ses engagements en terme de l’environnement. Et même pour les projets lancés pour l’exploitation soit du pétrole, soit du gaz, la RDC sous le leadership du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi TSHILOMBO va tenir compte de toutes les conditions requises. Encore que sur les 27 blocs pétroliers qui ont été lancés, 6 seulement se trouvent à proximité des forêts. Lorsque vous regardez scientifiquement, pour faire un puits de 100m2, on ne va pas procéder à la déforestation. Ce discours mis dans la bouche de certaines organisations fait croire que l’on veut détruire la forêt », s'est-il exprimé.
Par ailleurs, il a demandé que la répartition des fonds se fasse de manière juste, afin que la population bénéficiaire cesse de recourir à la forêt pour l’énergie ou encore pour sa survie.
Christian Dimanyayi