Des réactions fusent de partout après la déclaration de Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement Congolais qui a affirmé le vendredi 21 octobre dernier sur TV5 Monde que « les élections sont une question de conviction pour le Gouvernement et non une obligation ».
Se confiant à la rédaction de 7SUR7.CD ce dimanche, le porte-parole du parti politique Envol, Rodrigue Ramazani a désapprouvé ces propos du ministre de la Communication et médias Patrick Muyaya en les qualifiant d'« irresponsables ».
Pour ce cadre du parti cher à Delly Sesanga, l'élection constitue une obligation constitutionnellle en vertu de l'article 73 de la loi fondamentale de la République démocratique du Congo.
« Je crois que Monsieur le ministre doit avoir aussi l'habitude de lire la Constitution de la République (…) Pour sa gouverne, l'article 73 de la Constitution fixe un délai péremptoire pour la convocation du corps électoral. Donc l'élection en RDC, n'est pas une conviction mais une obligation constitutionnelle », fait-il remarquer.
Ce cadre de l'Envol estime que cette sortie médiatique est une façon pour le porte-parole du Gouvernement a le mérite de cracher sur les martyrs de la démocratie congolaise, en l'occurrence, Étienne Tshisekedi.
« Cependant, je comprends qu'il a levé l'option de défendre son poste menacé par des sorties médiatiques d'un proche collaborateur de l'honorable Lambert Mende Omalanga, qui tient mordicus lui prendre ce fauteuil. Cette menace a fini par prendre l'ascendance sur le monsieur changement de narratif, se voyant obliger [de mentir même face à des évidences, Ndlr). Cette sortie médiatique inconséquente a le mérite d'insulter, dénigrer, cracher sur nos martyrs de la démocratie [Étienne Tshisekedi, Rosy Mukendi, Thérèse Kapangala, Ndlr etc], et notre conviction commune à militer pour la maturation de notre démocratie », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, face à ces propos de Patrick Muyaya qu'il juge « irrespectueux » envers le peuple et le gouvernement de la République, le porte-parole de l'Envol lance une invitation aux membres de ce parti politique à « s'investir dans la vigilance citoyenne pour barrer la route à toute tentative de glissement » car, fait-il observer, « l'ivresse du lait est plus dangereuse que celle de l'alcool ».
Pour rappel, la République démocratique du Congo s'attèle à organiser de nouvelles élections générales en 2023. Cependant, dans sa sortie médiatique du vendredi dernier sur le média précité, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement a martelé que l'organisation de ces scrutins est une question de conviction et non une obligation.
Jephté Kitsita