Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, et son collègue des Finances, Nicolas Kazadi, ont pris part à une conférence de l’Institut de recherche et de débat indépendant (IFRI) le jeudi 20 octobre 2022.
Au cours de cette conférence placée sous le thème : « République Démocratique du Congo : les solutions du présent pour préparer l'avenir », les deux ministres se sont exprimés sur les grandes réformes gouvernementales illustrant le changement de narratif au pays.
Les principales thématiques abordées ont été celles de la diversification de l’économie, de l’environnement et de la sécurité. À cet effet, les échanges se sont déroulés autour de 4 points, à savoir :
- Les grandes réformes structurelles du gouvernement, appuyant le changement de narratif du pays véritable, pilier du nouveau narratif que promeut la RDC ;
- La sécurité et la stabilité nationale, un prérequis au développement socio-économique de la région ;
- Renforcer la résilience de la RDC par la diversification de son économie et le renforcement de son capital humain et ;
- La RDC, un pays solution face au défi climatique mondial.
Pour Patrick Muyaya qui a, d'abord, renouvelé l’engagement de l’État congolais pour les libertés publiques individuelles et le renforcement de l’État de droit, l'adoption récente de la réforme sur l’exercice de la liberté de la presse qui précède la loi d’accès à l’information publique qui sera instituée d’ici la fin de l’année, vient confirmer les ambitions de l’État en faveur de la stabilité du pays, de la transparence dans la gouvernance et de la démocratie. Des réformes qui auront sans doute un « effet de contagion » sur les pays frontaliers, a-t-il laissé entendre.
Pour sa part, Nicolas Kazadi a rappelé que les performances économiques de la RDC avec près de 7% de croissance cette année, font d'elle le pays africain ayant connu la plus forte croissance sur le continent en 2022.
Le ministre des Finances a aussi annoncé que le gouvernement a un ambitieux programme de réforme fondé sur la digitalisation.
« Nous avons un ambitieux programme de réforme des finances publiques fondé sur la transparence, la digitalisation, l'efficacité et l’efficience dans la dépense », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Nicolas Kazadi a fait savoir qu'afin de renforcer la résilience du pays, le gouvernement prévoit en 2023 un accroissement de 45,8% des crédits alloués aux investissements dédiés notamment à la diversification et la transformation de l’économie. Cette planification repose sur deux piliers majeurs que sont le secteur minier et l’agriculture.
La question de l'apport de la RDC dans la lutte contre le réchauffement climatique a fait partie également du débat au cours de cette conférence, à cause notamment du faible financement de la protection des forêts. Par ses ressources minières essentielles à la transition énergétique et ses forêts, le pays a le potentiel pour devenir un acteur central dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Les forêts du bassin du Congo représentent le deuxième massif forestier tropical du monde après le bassin amazonien faisant du pays le poumon de l’Afrique.
« Une grande responsabilité nous incombe dans la lutte contre le réchauffement climatique par l’importance de nos forêts, qui sont un patrimoine mondial », a-t-il souligné.
Alors que plus de la moitié des forêts se trouvent en RDC, faisant du pays le poumon de l’Afrique, le pays ne reçoit que 3% des finances climatiques mondiales. Ce qui est injuste de la part des pays-pollueurs qui doivent impérativement respecter leurs engagements.
Notons que l’Institut de recherche et de débat indépendant (IFRI) est un centre de recherche consacré à l’analyse des questions internationales et de gouvernance des pays. Ce think tank français de renommée internationale s’est affirmé dans ce domaine depuis 43 ans sur la scène mondiale en réunissant les acteurs et analystes de la vie internationale, et en menant une réflexion libre et approfondie sur les grands enjeux contemporains.
Prince Mayiro