Lutte contre le cancer du sein en RDC : Une gynécologue obstétricienne plaide pour la gratuité du dépistage de masse 

Mercredi 19 octobre 2022 - 22:16
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L'humanité célèbre ce 19 octobre la journée de lutte contre le cancer du sein, l'un des cancers les plus fréquents chez la femme à l'instar du cancer du col de l'utérus. 

En marge de cette célébration, Irène Mwamba, gynéco-obstétricienne à la clinique Ngaliema, a recommandé au gouvernement congolais de prendre en charge le dépistage de masse afin de soulager tant soit peu les femmes, en plus des journées de sensibilisation organisées chaque mois d'octobre dites « Octobre Rose ».

Elle l'a dit ce 19 octobre 2022 au cours d'une interview accordée à la rédaction de 7SUR7.CD, s'appuyant sur les exemples des gouvernements d'autres pays qui ont réussi ce pari étant donné que le cancer du sein est une maladie très appauvrissante.

« La sensibilisation c'est très important pour mettre la puce à l'oreille, mais ça ne suffit pas. Il faut que les gouvernements s'impliquent. Dans les pays où il y a eu réduction de la mortalité en matière de cancer du sein, l'Etat s'est impliqué dans les mammographies de dépistage et ça par exemple dans la population. Et elles ont permis de détecter les lésions précocement, plutôt on les prend en charge, mieux est le résultat. L'Etat doit s'impliquer aussi dans les dépistages de masse. C'est ma recommandation au gouvernement congolais », a-t-elle lancé.

Pour détecter autrement le cancer du sein, Dr Irène Mwamba appelle les femmes à l'autopalpation après chaque règle et à la consultation des spécialistes en santé.

« Les femmes doivent apprendre à s'autopalper les seins chaque mois après les règles, cadran par cadran pour essayer de détecter n'importe quelle boule. A ce moment là, ça peut les mettre en alerte pour aller voir un médecin. Mais les médecins aussi font partie du dépistage parce que quand ils examinent les dames, ils sont obligés d'examiner les seins. Examiner le sein correctement peut aider à détecter les anomalies », a-t-elle poursuivi.

La gynéco-obstétricienne a, par ailleurs, encouragé les femmes souffrant du cancer du sein à lutter à travers des schémas proposés par la médecine tels que la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie pour augmenter leur espérance de vie, mais aussi à préparer leur familles respectives sur leur départ.

Notons que le cancer du sein est une multiplication des cellules de l'organisme qui échappent au contrôle et se développent particulièrement au niveau du sein. D'après l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une femme est diagnostiquée chaque 30 secondes du cancer du sein dans le monde. Il atteint les femmes de toutes les tranches d'âges mais beaucoup plus celles de plus de 40 ans. 

Les spécialistes en santé parlent de plusieurs facteurs qui favorisent le cancer du sein notamment l'excès d'alcool, le non-allaitement, la mutation de certains gènes, la nuliparité, la puberté précoce, et une ménopause tardive. Même si ceux-ci ne sont pas très précis comme les facteurs favorisant le cancer du col de l'utérus.

Christel Insiwe

 

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