Le programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation « P-DDRCS » en Ituri dispose déjà d'une ébauche de son plan opérationnel provincial.
Ce document bien qu'encore inachevé, a été élaboré au cours d'un atelier tenu du jeudi 06 au lundi 10 octobre 2022 à Bunia, chef-lieu de province, et auquel ont pris part des acteurs de la société civile, des représentants de certaines communautés, des autorités administratives, des partenaires du système des Nations-Unies.
Le coordonnateur provincial du P-DDRCS en Ituri renseigne que ce plan a été conçu tout en prenant en compte les besoins des communautés.
« Aujourd'hui, je peux me réjouir de constater que le P-DDRCS/Ituri a déjà un document qui pourra lui permettre de mener les activités, de commencer les activités sur terrain. Voilà ce que nous venons de faire durant ces 4 jours. Nous avons tenu compte de tous les besoins parce que nous avons collecté les besoins de différentes communautés, nous avons intégré aussi les activités qui ont été prévues dans les différentes feuilles de route élaborées par les communautés ou les groupes armés. Ici, je parle de la CODECO, le FPIC. Ils avaient élaboré des feuilles de route. Donc, dans l'élaboration de ce plan opérationnel, nous avons tenu compte de toutes les activités prévues dans ces feuilles de route », a dit Willy Abibu Sebu, dans une interview à la presse.
Selon la même source, une équipe restreinte va toiletter ce document avant sa transmission à la coordination nationale du P-DDRCS pour validation.
Le vice-gouverneur de l'Ituri, le commissaire divisionnaire Alongaboni Benjamin, qui a représenté le gouverneur militaire à la clôture dudit atelier, estime que ce plan sera « une boussole qui guidera l'effectivité des activités du programme tant attendue ».
Il sied de noter que des groupes armés signataires d'actes d'engagement unilatéraux de cessation des hostilités à savoir la CODECO (Coopérative pour le Développement du Congo) et le FPIC (Front Patriotique et Intégrationniste du Congo), attendent depuis plusieurs mois le début effectif des activités de ce programme pour déposer les armes.
Séraphin Banangana, à Bunia