Les projets "Réponse d'urgence aux soins de santé sexuelle et reproductive, et réponse holistique aux Violences basées sur le genre (VBG)/Exploitation et abus sexuels (EAS)" ont été lancés, samedi le 17 septembre dernier, à Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu. Le go a été donné par l'administrateur adjoint policier du territoire, le colonel Blaise Ndimundu.
Ces deux projets sont financés par l'Allocation réserve santé Rutshuru du fonds humanitaire et le CERF Rapid response en faveur des personnes affectées par la crise humanitaire du même territoire.
Le Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) est le récipiendaire principal des fonds de ces projets visent à contribuer à la réduction de l'excès de morbi-mortalité maternelle provoqué par un accès réduit aux services de qualité en soins de santé sexuelle et reproductive, suite aux conséquences de déplacements des populations mais également à améliorer la prévention et la réponse holistique aux VBG et EAS dans les territoires affectés par les crises humanitaires, dans les zones de santé de Rutshuru, Rwanguba, Nyiragongo ou Nord-Kivu et Komanda en Ituri.
L'administrateur adjoint du territoire de Rutshuru a, à cette occasion, félicité l'UNFPA pour avoir pensé aux mamans et filles de cette partie du Nord-Kivu qui sont victimes de viols et violences.
"Le territoire de Rutshuru traverse un moment difficile avec la guerre qui sévit chez nous, que le Rwanda nous a imposée. Il y a des mamans qui sont enceintes, des jeunes filles qui, au travers cette situation, traversent une crise humanitaire difficile. Alors, elles sont souvent violentées par les inciviques. Pour nous, c'est une occasion de féliciter le partenaire UNFPA pour avoir pensé à ces mamans qui, de fois, ne peuvent rien faire compte tenu de la situation que nous sommes en train de traverser", a déclaré le colonel Blaise Ndimundu.
À travers ces deux projets, au total 136.340 personnes affectées par le conflit vont bénéficier gratuitement de l'offre de service notamment la prise en charge multisectorielle de qualité. La réinsertion de 4000 femmes et filles qui bénéficieront, des kits de dignité est aussi prévue.
Prince Mayiro