Au cours d'une émission diffusée jeudi sur Be-One, le président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDé) a affirmé n'avoir pas un problème avec la personne de Denis Kadima Kazadi à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Cependant, Martin Fayulu a appelé à la recomposition de six autres membres du bureau. Mais aussi le secrétaire exécutif national de la Centrale électorale, Thotho Mabiku.
"Mon problème, ce n'est pas Kadima…Nous, on est pas d’accord étant donné que les confessions religieuses l’ont déjà accepté. Mais que fait-on des six autres membres du bureau de la CENI ? Et c’est pour cela nous disons, il est encore temps de revoir la composition de six membres, il faut revoir aussi le secrétaire exécutif national (Thotho Mabiku, Ndlr) c’est très clair", a-t-il déclaré.
Comment expliquer ce rétropédalage de l'opposant à Félix Tshisekedi qui récusait Denis Kadima après sa désignation par les confessions religieuses ? À en croire certains observateurs, cela est à la fois dicté par le pragmatisme mais aussi par des signaux clairs que Kadima a envoyés à l’opinion tant nationale qu'internationale sur son indépendance vis-à-vis du pouvoir en place. Notamment dans le dossier du financement des opérations électorales, sous-financées par le gouvernement d’après lui. Il l’avait dit lors de la présentation de la feuille de route en février. Pour à peu près un budget de 600 millions $ cette année, le ministère des finances n’a decaissé que 200 millions $. Plusieurs Ongs spécialisées dans les questions électorales estiment que le financement du processus électoral ne se fait pas au bon rythme et cela risque de compromettre les délais si l’on n’y prend garde. Or l’enrôlement qui est une étape essentielle avant le vote doit se faire dans un délai raisonnable. Kadima, c’est aussi la personne qui a tenu tête au gouvernement en lui disant quand l’Exécutif voulait coupler le recensement administratif de la population à l’enrôlement des électeurs au risque d’occasionner un glissement du calendrier pour des élections générales prévues fin 2023.
Pour rappel, le bureau de la CENI a 7 postes. Actuellement, il est composé de la manière suivante :
- Président : Denis Kadima (confessions religieuses) ;
- Premier vice-président : Bienvenue Ilanga (Majorité) ;
- Deuxième vice-président : Didier Manara (Opposition) ;
- Questeur : Agée Matembo (Opposition) ;
- Questeur adjoint : Sylvie Birembano (Majorité);
- Rapporteur : Patricia Nseya (Majorité) ;
- Rapporteur Adjoint : Paul Muhindo (Majorité).
Prince Mayiro