Au cours du briefing presse du mardi dernier à Kinshasa, le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a affirmé qu'il était prématuré de confirmer le retrait du sol Congolais des troupes de l'armée Ougandaise engagées dans la traque des ADF dans l'Est de la RD Congo.
Selon le porte-parole du gouvernement qui a reconnu que la durée des opérations communes FARDC-UPDF de 6 mois s'achève dans 2 semaines, la décision du retrait des éléments Ougandais du sol Congolais revient aux chefs d'États de deux pays.
"Donc, pour l'instant, il est prématuré de dire si les choses se feront de cette manière parce qu'il y a, à mon avis, le processus qui veut que les états-majors se réunissent, qui veut que les états-majors fassent rapport aux commandants suprêmes et que ceux-là, à leur niveau, décident parce que c'est finalement eux qui décident de l'engagement de l'armée", a-t-il soutenu.
Et de renchérir : "Au bout de 6 mois, il y a eu certes des avancées mais avant qu'on ne décide de mettre fin à ce qui avait été convenu, je crois qu'il y a des réunions des états-majors qui permettent d'évaluer la situation, le degré d'évolution par rapport aux objectifs initiaux. En ce moment là, on va estimer, les militaires vont dire là nous pouvons nous arrêter parce qu'il y a tant du côté ougandais que du côté congolais, des points focaux. Ils vont faire rapport aux commandants suprêmes de deux États qui pourront se dire là nous pensons que nos armées peuvent s'arrêter ou peuvent décider que nos armées continuent".
La réaction du ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, fait suite à l'annonce du chef de l'armée Ougandaise, le général Muhoozi Kainerugaba, du retrait de ses éléments de l'Est du pays. Il a justifié cela par l'accord signé entre la RDC et l'Ouganda qui prévoyait les opérations communes d'une durée de 6 mois dans un premier temps.
Prince Mayiro