L'organisation de promotion et de protection des droits humains Justicia ASBL appelle le gouvernement provincial du Haut-Katanga à mettre fin à « l'intolérance politique » constatée récemment dans la cité frontalière de Kasumbalesa située à 90 kilomètres de Lubumbashi.
En effet, les militants du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi qui étaient en meeting le vendredi 13 mai dernier, ont été dispersés par les combattants du parti présidentiel : l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Pendant ces tiraillements, une dizaine des personnes ont été blessées du côté du parti de Katumbi et quelques femmes violentées.
Dans un communiqué de presse signé le dimanche 15 mai 2022 et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, Timothée Mbuya, coordinateur de cette ASBL dénonce « l'inaction des forces de l'ordre qui ne sont pas intervenues à temps ni pour arrêter les militants afin de les traduire en justice moins encore pour faire cesser ces actes de banditisme ».
Dans la foulée, Justicia ASBL appelle le gouvernement provincial du Haut-Katanga à mettre fin à ce qu'il qualifie « d'intolérance politique ».
« Au gouvernement provincial du Haut-Katanga, de redoubler d'effort à travers ses services spécialisés pour mettre un terme à ces actes de violence et d'intolérance surtout en cette période pré-électorale. Au chef du Parquet près le Tribunal de paix de Kasumbalesa d'ouvrir une enquête judiciaire face aux allégations de ces actes de violence en sorte que la justice soit rendue à toutes les victimes qui n'ont commis aucun péché si pas répondre à une invitation d'un parti politique. Aux victimes de collaborer avec la justice et aux partis politiques de militer pour l'éducation civique de leurs militants », recommande Justicia ASBL.
Selon Héritier Katebula, président fédéral de l'Ensemble pour la République à Kasumbalesa qui s'est exprimé à 7SUR7.CD, 12 personnes ont été blessées et deux femmes violentées par les militants de l'UDPS. Des accusations rejetées par Gabriel Tshimanga, président fédéral de l'UDPS dans cette cité frontalière.
Pour lui, ce sont les militants de Katumbi qui ont utilisé des propos à l'encontre du chef de l'État et qui a poussé la population à jeter des projectiles sur eux et non les combattants du parti présidentiel de la RDC.
Dimanche, Gabriel Tshimanga a même rendu visite, dans un esprit de faire play, aux militants de Ensemble pour la République, blessés lors de ces altercations.
Patient Lukusa, à Lubumbashi