Le mouvement citoyen « Demain c'est loin » dénonce « une manipulation politique » des miliciens Maï-Maï Bakata Katanga qui ont surgi, le samedi 29 janvier 2022, dans le territoire de Mitwaba situé à 450 kilomètres de la ville de Lubumbashi (Haut-Katanga).
Dans une déclaration faite ce lundi et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, Génie Mwenze, coordinateur national de ce mouvement citoyen qualifie cet acte « d'une insolence à l'égard du peuple Katangais ».
« Gédéon Kyungu et tous les politiciens qui le manipulent doivent arrêter leur aventure. C'est une insolence à l'égard du peuple Katangais. S'ils ont des intérêts égoïstes qu'ils poursuivent, ils n'ont qu'à les déclarer ouvertement au lieu de continuer à porter le masque de l'indépendance du Katanga », a-t-il fustigé.
Par ailleurs, « Demain c'est loin » pense que « utiliser les jeunes sans formation ni équipements expliquerait que le Katanga manque les intelligences » à la face du monde.
« Car, prétendre pouvoir conquérir l'indépendance du Katanga, faire défaut à tout un système militaire et diplomatique de la RDC avec une centaine de jeunes sans formation ni équipements et sans appuis extérieur, c'est juste faire croire au monde entier que le Katanga manque des intelligences. Leur barbarie là est un manque de respect intolérable à notre égard », a conclu Génie Mwenze.
Dans un rapport publié ce lundi, la société civile locale craint la déperdition scolaire pour les élèves de cette année scolaire 2021-2022 dans le territoire de Mitwaba après l'incursion des miliciens Bakata Katanga. Elle indique que les parents des enfants ont préféré quitter cette cité par peur des représailles.
« Ce lundi 31 janvier 2022, aucune école n'a ouvert ses portes. Enseignants et parents d'élèves ont préféré se mettre à l'abri, loin du centre administratif. Le Sous-proved craint que cette situation puisse favoriser la déperdition scolaire dans ce territoire », lit-on dans ce document parvenu à 7SUR7.CD.
Dimanche dernier, un bataillon de la deuxième zone de défense des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a été dépêché dans cette entité pour renforcer la sécurité sur place. Plusieurs miliciens ont été désarmés par les forces loyalistes, d'après la société civile.
Patient Lukusa, à Lubumbashi