Une délégation du gouvernement central de la République démocratique du Congo est arrivée dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans la matinée de ce mardi 11 janvier 2022.
La délégation est notamment composée du ministre de la recherche scientifique José Mpanda, celui de l'industrie Julien Paluku Kahongya, de la Santé publique Jean-Jacques Mbungani, de celui du budget, Aimé Boji ou encore de Modeste Mutinga, ministre des Actions Humanitaires et Solidarité Nationale.
Se confiant à 7SUR7.CD, Kasereka Mahinda, directeur scientifique de l'Observatoire Volcanologique de Goma, souligne que cette délégation vient s'enquérir de l'activité actuelle du volcan Nyiragongo et du travail effectué par les chercheurs de l'OVG dans la prévention d'une future éruption, bien que celle-ci ne soit pas imminente.
Dans son dernier bulletin publié le 03 janvier dernier, l'OVG indiquait que l'activité du Nyiragongo est de plus en plus intense ces dernières semaines avec notamment une hausse de température qui varie désormais entre 42 et 400°C, des vibrations élevées dans le cratère central ainsi que le niveau d'énergie, qui est également en hausse dans plusieurs stations de surveillance autour du volcan.
L'institution étatique rapportait aussi des séismes non ressentis dans le lac Kivu ainsi que des chutes des cendres volcaniques dans plusieurs villages du territoire qui porte le nom du volcan, au nord de la ville de Goma, tout en rassurant que le niveau d'alerte est toujours en « jaune », qui signifie la vigilance.
Ces alertes arrivent seulement 8 mois après la dernière éruption qui s'est arrêtée aux portes de Goma. 32 personnes sont mortes dans plusieurs circonstances liées à cette catastrophe, sans compter le nombre de maisons et écoles détruites par les coulées des laves.
Glody Murhabazi, à Goma