Lors du briefing du 1er décembre 2021 sur l'état de siège, le porte-parole des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général Léon-Richard Kasonga, a affirmé que les rebelles ADF ne contrôlent même plus 5 kilomètres aujourd'hui à Beni dans la province du Nord-Kivu.
Le général Léon-Richard Kasonga, qui était aux côtés du porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya et celui de la Police, le colonel Pierrot Mwanaputu, a fait savoir que c'est grâce à la force de frappe des FARDC que ce résultat est obtenu.
"Quand on a commencé les opérations à Beni dans le Grand Nord, l'ADF contrôlait près de 750 kilomètres. Aujourd'hui, l'ADF ne contrôle même pas 5 kilomètres (...) Aujourd'hui, ces gens n'ont pas un front fixe, un endroit précis où on peut aller les taper et les détruire. Ils sont très mobiles, très mouvants parce qu'ils sont incapables de pouvoir résister aux capacités professionnelles de votre armée. Alors, ils bougent beaucoup, ils cherchent des endroits faiblement tenus pour aller se signaler", a dit le porte-parole de l'armée.
Pour rappel, l'état de siège a été décrété dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri depuis mai dernier par le président Tshisekedi dans le but d'anéantir complètement tous les groupes armés locaux et étrangers qui endeuillent les populations civiles de cette partie du pays.
Si pour certains acteurs politiques et de la société civile, l'état de siège ne produit pas de résultats positifs au stade actuel, l'armée et le gouvernement ne voient pas les choses de cette façon. Ils ne cessent d'affirmer que grâce à l'état de siège, plusieurs bastions rebelles et villages ont été conquis par les FARDC.
Et pendant ce temps, l'assemblée nationale a autorisé pour la 13ème fois consécutive la prolongation de l'état de siège. Ce qui laisse entrevoir que le Sénat fera la même chose, avant que cette Loi puisse être promulguée par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Jephté Kitsita