Gode Mpoy Kadima, professeur d’économie, a dans une interview accordée à la presse ce vendredi 12 novembre 2021, déclaré que le dépassement budgétaire n’est pas synonyme de détournement ou de mauvaise gestion de la chose publique, dans le sens de l’article 129 de la loi des finances publiques (Lofip).
« La particularité des finances publiques, c'est sont des exceptions. Le dépassement budgétaire n'est pas une faute de gestion encore moins un détournement. Mais ce qu'on demande aux gestionnaires, que cela doit être motivé par la conjoncture. Ça peut être des catastrophes, il peut y avoir des guerres, il peut y avoir des urgences par rapport aux intérêts nationaux, et qu'on en arrive à faire un dépassement », a expliqué celui qui est aussi président de l’assemblée provinciale de Kinshasa.
Si le dépassement n’est pas une faute de gestion, il a cependant des conséquences sur les crédits des autres institutions, qui voient leurs allocations budgétaires baisser. En France, la présidence de la République, en cas de dépassement, chose qui arrive aussi, l’institution puise dans ses réserves.
«La difficulté en RDC, c'est que lorsqu'il y a une institution qui fait le dépassement budgétaire, on doit ponctionner sur le crédit des autres institutions ou des autres ministères. Là ça pose problème. Mais en France l'avantage, c'est que la présidence française elle-même a des réserves qui lui permettent d'absorber ces genres des dépassements budgétaires. Donc, ce que nous conseillons au gouvernement, c'est que lorsqu'il voit qu'il y a des services qui font ded dépassements budgétaires, il faut qu'on puisse réajuster leurs crédits lors du prochain budget », affirme-t-il.
Signalons que la présidence de la République a été épinglée par des Ongs, ODEP notamment, pour ses dépassements budgétaires récurrents. Mais selon l’IGF (Inspection générale des finances), il n’y a eu aucun dépassement budgétaire à la présidence de la République.
Roberto Tshahe