Le Mouvement du 23 mars (M23) rejette en bloc les accusations portées contre lui par les autorités militaires congolaises ainsi que les forces vives du Nord-Kivu au sujet de son implication présumée dans l'attaque des villages de Chanzu, Runyonyi, Kinyangurube et Ndiza, en territoire de Rutshuru depuis 23h du dimanche 07 novembre 2021.
Dans une mise au point faite ce lundi 8 novembre, ce mouvement rebelle cite entre autres les pourparlers en cours avec Kinshasa qui les empêcheraient de faire toute action subversive contre la République.
« Ces pourparlers ont abouti à des conclusions dont notre mouvement attend impatiemment la mise en œuvre et croit en la bonne fois du chef de l'État. Il est donc mal indiqué de croire que notre mouvement puisse s'engager dans les hostilités avec les FARDC à ce moment où le partenariat avec le gouvernement se porte bien », lit-on dans ce document signé Jean-Bertrand Bisimwa, président du M23.
Cependant, tout en s'innocentant dans l'attaque de ces 4 villages de Rutshuru, le M23 reconnaît la présence de ces éléments dans cette contrée. Il prévient même qu'il n'acceptera aucun acte de provocation.
« Nous n'accepterons pas qu'un quelconque groupe armé vienne semer terreur et confusion dans les environs où sont déployés nos combattants », prévient cette rébellion.
Il est à préciser que les hommes armés qui ont attaqué Rutshuru et que l'armée identifient clairement aux M23 ont finalement été délogés par les FARDC après des combats qui ont duré de longues heures.
D'ailleurs, l'administrateur militaire de Rutshuru appelle la population à rester sereine et rassure sur la volonté des autorités à protéger les civils.
Isaac Kisatiro, à Butembo