Le gouvernement congolais n'est pas prêt à tendre la main aux troupes étrangères pour contribuer aux efforts du retour de la paix dans les contrées de l'est du pays, en proie à l'insécurité et aux massacres des populations civiles.
C'est le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, qui l'a fait savoir lors du cinquième épisode du podcast « Masolo ya Kati » du Groupe d’études sur le Congo (GEC) consulté le samedi 2 octobre 2021 par 7SUR7.CD.
Il a apporté cette précision face aux propos tenus récemment par le président de l'Ouganda, Yoweri Museveni, affirmant la disponibilité de son armée à intervenir sur le sol congolais pour mettre fin à l'activisme des ADF.
« L'idée des troupes ougandaises de venir opérer dans notre contrée, cette option n'a pas été levée. N'oubliez pas qu'il y a la Brigade d'intervention de la MONUSCO. L'idée n'est pas d'amener des armées étrangères à faire la guerre dans nos territoires. Nous n'en gardons pas de bons souvenirs », a déclaré P. Muyaya.
Toutefois, le porte-parole du gouvernement a reconnu qu'il existe une forme de collaboration entre les armées congolaise et ougandaise.
« Il y a des discussions qui existent. Je vous ai dit que le président de la République a discuté avec le président Museveni. Les ADF sont une menace conjointe. Ils circulent à la fois chez nous et ils vont en Ouganda. Je crois que nos armées discutent et font le partage des renseignements. C'est déjà une forme de collaboration », a souligné le ministre de la communication et médias.
Pour lui, la responsabilité de défendre l'intégrité territoriale face aux groupes armés qui écument la partie Est du pays revient aux forces loyalistes.
« Notre armée se réorganise, notre armée va monter en puissance, notre armée va les combattre. Les problèmes dans l'armée sont en train d'être résolus. Nous pensons que nous allons y arriver », a signifié P. Muyaya qui a salué les avancées enregistrées dans le cadre de l'état de siège décrété en Ituri et au Nord-Kivu.
C'est depuis le mois de mai dernier que le président Tshisekedi a instauré cette mesure exceptionnelle dans ces deux provinces pour combattre les forces négatives et restaurer l'autorité de l'État dans.
Merveil Molo