L'éradication des rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) dans la région de Beni au Nord-Kivu, demeure de plus en plus compliquée ces dernières années suite à une complicité tant locale que nationale qui s'est installée.
Environ 2 mois après son entrée en fonctions à la tête de la province du Nord-Kivu dans le cadre de l'état de siège décrété par le chef de l'État pour éradiquer notamment cette menace de l'ADF, le gouverneur militaire, le lieutenant-général Constant Ndima, reconnaît que plusieurs congolais ont été enrôlés dans ce groupe armé.
Il évalue même à 60% leur participation, et l'a fait savoir devant la presse le mardi 29 juin 2021 à Goma, en présence de Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement et du général Richard Kasonga, porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
« Dans cet ennemi d'ADF, l'axe grand nord est notre effort principal, mais nous avons nos compatriotes là-dedans, à 60% ! Et les victimes sont nos mamans, nos propres papas, nos propres enfants, nos filles et nos femmes qui sont violées par nous-mêmes qui coalisons avec les étrangers contre notre territoire, contre notre population », a-t-il fustigé.
Il convient de noter qu'à Beni depuis le début de l'état de siège, près de 90 collaborateurs des ADF ont été interpellés par l'armée et parmi eux des centaines de Congolais dont certains Maï-Maï considérés comme « béquilles » des ADF.
Glody Murhabazi, à Goma