L'assemblée nationale a enregistré au cours de la séance plénière du mardi 11 mai 2021, 26 déclarations des caucus des députés nationaux de toutes les provinces de la République démocratique du Congo, qui ont apporté tour à tour leur soutien à l'état de siège décrété par le président de la République Félix Tshisekedi, pour instaurer la paix dans la partie Est du pays.
Dans une interview accordée à la presse au sortir de la salle de plénière, Jacques Ndjoli, président des caucus des députés de la Province Orientale, a fait savoir qu'il était important de quitter la banalisation des atrocités subies par la population.
« Vous savez que ça fait plus au moins deux décennies que la partie Orientale de notre République, qui est aussi la partie la plus utile est sous le contrôle des bandits et autres hors la loi qui sèment la mort, désolation, le viol et la terreur. Il était donc important que nous puissions sortir de cette banalisation du mal, cette banalisation du viol, cette banalisation des crimes violants commis parfois sur les enfants ou même les femmes enceintes », a déclaré Jacques Ndjoli.
Quant à la proclamation de l'état de siège, l'élu du Mouvement de la Libération du Congo (MLC), estime qu'il va permettre à la République de reprendre son autorité.
« Et nous estimons que la mesure de l'état de siège qui permet la subrogation des autorités militaires qui prennent la place des autorités civiles, l'installation des juridictions militaires à la place des juridictions civiles, ces deux mesures et d'autres vont permettre très rapidement que la République reprenne son contrôle, son autorité sur cette partie Orientale de notre pays », a-t-il ajouté.
Il sied de rappeler que l'état de siège décrété dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu va durer 30 jours. Des autorités militaires ont été nommés à la tête de ces deux provinces par le chef de l'État.
Roberto Tshahe