Le Centre d'Étude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l'Homme (CEPADHO) basé dans la région de Beni (Nord-Kivu) a, dans sa déclaration datée du mardi 11 mai 2021 et parvenue à 7SUR7.CD ce mercredi, affirmé qu'au moins dix civils sont morts dans des attaques attribuées aux rebelles d'Allied Democratic Forces (ADF) en l'espace d'une semaine dans l'Est de la République Démocratique du Congo.
Tout en saluant l'état de siège décrété par le chef de l'État au Nord-Kivu et en Ituri, cette organisation de défense des droits humains déplore également la récente attaque rebelle qui a coûté la vie à un casque bleu des Nations-Unies d'origine Malawite.
« Le CEPADHO condamne avec force les divers incidents enregistrés notamment à Kilya où un casque bleu d'origine Malawite du nom de Chitenji Kamanga a été tué le lundi courant. Le même jour, un peu plus tôt, au moins 6 civils ont été massacrés. (...) dans le secteur de Beni-Mbau, 5 civils ont été pris en otage dont deux exécutés. À Mangina, le mardi 04 mai, ils (ADF) ont kidnappé 13 civils. Cela avant d'exécuter 2 civils le mercredi suivant à Lukaya. À Mantumbi, ils ont réussi à tué 1 civils et blessé 3 autres avant d'être chassés par les FARDC le soir du lundi 03 mai. Le CEPADHO réalise qu'en l'espace d'une semaine, les ADF ont tué au moins 10 civils », indique Maître Omar Kavota, vice-président du conseil d'administration du CEPADHO.
Le dimanche dernier, le porte-parole militaire des opérations Sokola 1 au Grand Nord-Kivu, le lieutenant Anthony Mualushayi affirmait que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont tué 10 rebelles ADF à Halungupa, dans le secteur de Ruwenzori toujours en territoire de Beni. Il s'agissait, d'après lui, du premier bilan issu de l'état de siège décrété par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.
Alphonse Muderwa