Manifestations anti-MONUSCO : "Il y a quelque part de la manipulation", (Félix Tshisekedi)

Jeudi 29 avril 2021 - 16:23
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Le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est revenu ce jeudi 29 avril 2021 sur les récentes manifestations anti-MONUSCO organisées dans plusieurs villes de l'Est de la République démocratique du Congo.

Face à la presse, en compagnie de Charles Michel, président du Conseil Européen en visite à Kinshasa, Félix Tshisekedi a notamment déploré une certaine manipulation des jeunes par des adultes durant lesdites manifestations.

"À propos de la MONUSCO, là aussi je crois que les jeunes gens sont emportés par les émotions d'une part, et je pense même qu'il y a quelque part la manipulation des adultes", a affirmé le président Congolais.

Dans la foulée, Félix Tshisekedi a rappelé que la MONUSCO est venue en partenaire en République démocratique du Congo pour aider le pays à éradiquer les violences, à stabiliser le Congo-Kinshasa et à protéger les populations.

"Je peux comprendre cette expression de colère, de ras-le-bol vis-à-vis des violences qui se font mais ce n'est pas la MONUSCO qui en est responsable. Cette violence elle est aveugle, elle est lâche et elle est sournoise. On ne la voit pas toujours venir. Ce n'est pas la MONUSCO qui la suscite", a martelé Félix Tshisekedi.

En outre, le chef de l'État a insisté sur le fait que la mission onusienne est ici pour accompagner la RDC dans les efforts qu'elle fournit.

"Je vous promets, chers enfants, en tant que père d'abord, mais ensuite en tant que chef de l'État, que j'apporterai les solutions à vos problèmes", a promis le président Tshisekedi.

Pour rappel, plusieurs manifestations de protestation ont été organisées à Beni, Goma et Butembo au Nord-Kivu pour exiger le départ de la mission onusienne du sol Congolais. Les manifestants reprochaient notamment à la MONUSCO l'inefficacité de son action dans la protection des populations civiles.

Plusieurs dégâts matériels et pertes en vies humaines ont même été enregistrés durant ces manifestations qui, dans certains coins du pays, ont été réprimées par les forces de l'ordre parfois en faisant recours aux gaz lacrymogènes.

Jephté Kitsita