Au cours d'une conférence de presse tenue ce mercredi 07 avril 2021 à Kinshasa, en République démocratique du Congo, le directeur de cabinet adjoint de la ministre de l'économie nationale, Acacia Bandubola Mbongo, a présenté les réalisations de cette dernière en un peu plus d'une année et demi à la tête de cette institution.
À en croire Paul Luwansangu, l'on doit à la ministre de l'économie la stabilité des prix des produits pétroliers à la pompe depuis près d'une année.
"En ce qui concerne les prix des produits pétroliers à la pompe, nous voudrions rappeler à l'opinion que, depuis l'avènement de son excellence Acacia Bandubola au ministère de l'économie nationale, son action privilégiée a été focalisée justement sur la stabilité des prix des produits pétroliers à la pompe. Il vous souviendra que longtemps la stabilité du taux de change, a constitué le maillot faible en ce qui concerne la gestion des prix biens des transports en commun et des prix des biens et services. Mais au mois de mai 2020, le taux était en forte dépréciation dans le contexte de Covid-19, mais les efforts faits par le ministère de l'économie ont permis à ce que les prix de l'essence, à titre illustratif, soit ramené à 1995 francs congolais le litre, venant de 2190 francs le litre dans un contexte économique et social très difficile", a-t-il expliqué.
D'après le dircaba de la ministre Acacia Bandubola, cette stabilité a été maintenue grâce aux efforts conjugués par la patronne de l'économie, notamment à travers la réforme relative à la mutualisation des volumes des carburants.
"Parmi le travail qui a été fait au ministère de l'économie qui a permis que nous puissions vivre cette situation de stabilité des prix, il y a la réforme mise en place par le ministère de l'économie qu'on appelle la mutualisation des volumes. Le ministère de l'économie a amené les opérateurs économiques qui travaillent dans le secteur pétrolier, à mettre ensemble les produits pétroliers mis en consommation, à comptabiliser ensemble les volumes. Cela a eu comme effet, l'augmentation des volumes des carburants mis en consommation. Donc, l'offre a augmenté, grâce à la réforme de mutualisation faite par le ministère de l'économie", a soutenu Paul Luwansangu.
En dehors de cela, en termes de réalisations toujours, il a également cité la réduction de la dette de l'État congolais auprès des sociétés pétrolières. Il a fait savoir que, grâce au travail abattu par le ministère de l'économie nationale, cette dette est passée de 192 à 36 millions de dollars américains.
En outre, le dircaba de la ministre de l'économie a indiqué que, sous l'égide d'Acacia Bandubola, la stabilité des prix de grande consommation a été maintenue sur le marché. Cela, a-t-il indiqué, suite au contrôle et à la surveillance des prix des biens réalisé à posteriori sur le marché. Il a affirmé que le contrôle et la surveillance des prix ont permis de dénicher aussi la "mauvaise" pratique des prix illicites sur le marché et la diminution de grammage des pains à titre illustratif.
Face à cela, a-t-il souligné, les perspectives du ministère de l'économie nationale consistent en la consolidation de la stabilité des prix des produits pétroliers à la pompe, mais aussi de la stabilité des prix des biens de grande consommation sur le marché, tout en évitant la rupture des stocks.
S'agissant des détracteurs de la ministre de l'économie qui juge négatif le bilan de celle-ci, Paul Luwansangu les a appelés à comparer le mandat donné à Acacia Bandubola par rapport à son secteur et les données sur ses réalisations, pour établir un jugement professionnel.
"Vous prenez les taxis-bus, vous prenez votre véhicule, vous prenez votre voiture, en achetant les mêmes carburants depuis près d'une année aux mêmes prix et continuer de croire que c'est une génération spontanée. C'est parce que les opérateurs se sont réveillés du jour au lendemain, ont considéré qu'ils aiment beaucoup le Congo, les bénéfices on peut oublier et nous n'augmentons pas les prix ? C'est parce que derrière, pour avoir les résultats, on doit travailler", a ajouté le dircaba de la ministre de l'économie.
Et de renchérir : "C'est parce qu'on a travaillé pour avoir ces résultats. Je vous ai démontré qu'on est parti d'une prétention de 192 millions de dollars à une réalité de 116 millions dollars en mettant de côté pour le compte de l'État, plus de 75 millions de dollars. Ça également, c'est négatif ? On a fait en sorte de s'assurer que les barres de fer, ça c'est courant, au lieu de coûter le montant qu'elles coûtent, qu'on rabaisse, ça c'est également négatif ? On a fait en sorte que les opérateurs ne spéculent pas sur les prix (...)".
À l'occasion, il est revenu sur la prétendue rétro-commission dont aurait bénéficié la ministre Bandubola du paiement de la créance de l'État auprès des pétroliers. Le dircaba Luwansangu a déclaré, sur un ton ferme, qu'il n'y a jamais eu une quelconque commission ni rétro-commission ni décote, car "les procès verbaux du processus de certification de la créance des pétroliers existent".
Prince Mayiro