La Cour d'appel du Maniema a tranché le mercredi 20 janvier 2021 en faveur du vice-gouverneur, Jean-Pierre Amadi Lubenga, sur la double demande d'annulation de ses arrêtés pris en décembre 2020, dont l'un portant remaniement du gouvernement de son titulaire déchu à la suite d'une motion de défiance.
Lésés par les arrêtés du vice-gouverneur Jean-Pierre Lubenga, les ministres sortant du gouvernement Musafiri, le directeur de cabinet ainsi que le secrétaire dudit gouvernement avaient saisi la justice afin de demander l'annulation de ces actes qu'ils avaient qualifiés d'illégaux.
« Après examen de leurs accusations contre ces arrêtés, la Cour d'appel a rejeté le motif pour lequel ils sollicitent l'annulation de tous ces arrêtés parce que ça n'avait pas un soubassement de droit », a déclaré Maître David Bushiri, l'un du collectif des avocats du gouverneur ad intérim.
Pour cet avocat, les ministres révoqués restent en état de révocation et ont droit d'interjeter appel.
« À ce jour, la raison a été donnée au gouverneur intérimaire de rester en fonction et de continuer à poursuivre son travail avec quiétude », a-t-il renchéri.
Dans l'entre-temps, les avocats des membres du gouvernement sortant promettent de saisir le Conseil d'État.
« Nous constatons que la décision rendue nous a lésé totalement. Nous promettons le droit d'exercer le recours contre cette ordonnance devant le conseil d'État », a promis Maître Marcel Lembalemba, l'un du collectif des avocats du camps Musafiri.
Il sied de rappeler que le vice-premier ministre, ministre de l'intérieur et sécurité, Gilbert Kankonde avait, dans un télégramme adressé au vice-gouverneur, demandé également l'annulation de tous les arrêtés.
Il avait affirmé que les arrêtés du vice-gouverneur et gouverneur ad intérim du Maniema, Jean-Pierre Amadi Lubenga, violent la constitution et les autres lois de la république, car étant issus d'une usurpation des compétences.
Morisho Tambwe, à Kindu