Au total, 328 personnes ont été tuées au cours de l'année 2020 dans la province du Sud-Kivu.
Selon le bulletin surprise de la Synergie des Associations des Jeunes pour l'Education Civique, Électorale et la Promotion des droits de l'homme au Sud-Kivu (SAJECEK), parvenu à 7SUR7.CD ce mercredi 20 janvier 2021, 78 personnes ont été tuées dans la ville de Bukavu, 53 dans le territoire d'Uvira, 52 à Fizi, 46 à Mwenga et 35 à Kabare, pour ne citer que cela.
À en croire ce bulletin, 433 maisons ont été attaquées par des bandits armés, 118 véhicules ont été braqués et 407 cas d'enlèvements ont été enregistrés au cours de l'année 2020.
« L'année 2020 a été fortement secouée par une insécurité grandissante et permenante au Sud-Kivu. La plus grande déception était l'inaction des autorités à travailler pour juguler cette insécurité. La police a montré ses limites et les criminels ont opéré plusieurs fois pendant la journée dans la ville de Bukavu et à quelques mètres des commissariats de la police. Contrairement à l'année 2019 où 230 personnes ont été tuées, l'année 2020 a connu un chiffre élevé de 328. C'est inquiétant et interpellateur », peut-on lire dans ce bulletin.
SAJECEK renseigne dans son bulletin que 91 cas de justice populaire ont été rapportés au courant de l'année 2020.
Pour sa part, le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu précise que tous les 8 territoires connaissent à ce jour l'activisme des groupes armés.
D'après cette structure citoyenne, le seul territoire de Shabunda compte plus de 18 groupes armés.
Le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu condamne les attaques ciblées, les crimes de guerre et la circulation des armes légères qui s'observent dans la province.
Déogratias Cubaka, à Bukavu