RDC-Prétendu sabotage de la gratuité par Bakonga : La 1ère année, le gouvernement n’a disponibilisé que 35 millions $ sur 2.4 milliards (Min. EPST) 

Dimanche 29 novembre 2020 - 12:50
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La chargée de communication du ministre de l'enseignement primaire secondaire et technique (EPST) a balayé d'un revers de la main toutes les allégations faites par la Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des Droits des Enfants et Élèves (LIZADEEL) qui accuse Willy Bakonga de saboter la gratuité de l'enseignement de base en RDC. 

Dans une mise au point parvenue ce dimanche 29 novembre 2020 à 7SUR7.CD, Carine Kabututu dénonce le fait de faire de Willy Bakonga le bouc émissaire de l’échec programmé de la gratuité par une campagne de diabolisation. 

Selon la chargée de communication du ministre de l'EPST, le gouvernement n’a disponibilisé que 35 millions $ affectés essentiellement à la rémunération pour la 1ère année de la gratuité. Pourtant, la 2ème table ronde qui avait réuni tous les experts et partenaires éducatifs de l’EPST avait évalué la gratuité à 
2.4 milliards $. 

"Pas étonnant que le système rencontre aujourd’hui beaucoup de problèmes au point de torpiller la réforme", déclare-t-elle. 

Pour C.Kabututu, "le président de la République est vivement interpellé à trouver le moyen de la politique chère à son quinquennat à savoir la gratuité de l’enseignement primaire pour résoudre les immenses défis qui s’y posent avec urgence et acuité".

S'agissant des Nouvelles Unités (NU) Carine Kabututu l’attribue à la gratuité elle-même qui a induit plusieurs implications à savoir 4 millions nouveaux élèves, de nouveaux enseignants, de nouvelles salles de classe, de nouveaux inspecteurs, administratifs.

"En plus, il y a le moratoire gouvernemental de 2014 qui a interdit 6 ans durant, l’agrément des écoles publiques et la mécanisation des enseignants. Ce n’est qu’en 2020 qu’il a été levé avec la mise en place de la commission interinstitutionnelle ORINU chargée d’identifier tous les enseignants NU et même les experts de la Présidence étaient associés au recensement des 144.000 NU éligibles au critérium", explique-t-elle qui exige à la LIZADEL d'exhiber des preuves du contraire.

Pour ce qui est des accusations de détournement de 62 milliards de FC, Carine Kabututu affirme que cela ne peut en aucun cas, être l’œuvre du ministre W. Bakonga. 

"Du fait de la bancarisation, l’argent destiné à la paie des enseignants, des bureaux gestionnaires et aux frais de fonctionnement des écoles est géré par les banques qui se chargent de la rémunération. Par quelle magie ou miracle, Willy Bakonga pourrait-il détourner cet argent qu’il ne voit jamais. Le SECOPE (Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants) organe technique du ministère de l’EPST se limite essentiellement à l’identification des enseignants, leur mécanisation et la préparation des listings qu’il transmet au Ministère du Budget qui les remet à celui des Finances puis à la banque centrale et aux banques commerciales pour paiement. Par ailleurs, la compétence étant d’attribution, il est aberrant que le ministre falsifie les arrêtés signés par lui-même dans le cadre de ses attributions", s'étonne-t-elle. 

La chargée de communication du ministre de l'EPST a rappelé qu'il y a 5 mois, W. Bakonga avait suspendu 2 Proveds (responsables des provinces éducationnelles de Lukunga et Funa), 4 chefs de division du SERNIE (service national d’identification des élèves) pour falsification de 10.000 commissions d’affectation et arrêtés). "Il n’avait pas attendu la LIZADEL ou encore l’IGF pour le faire", souligne-t-elle. 

Ange Makadi Ngoy

 

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