Dans une note transmise à la mairie de Lubumbashi le mercredi 30 septembre 2020 dont une copie est parvenue ce jeudi à 7SUR7.CD, la fédération des entreprises du Congo, section provinciale du Haut-Katanga, condamne et dénonce la décision du maire de la ville de Lubumbashi instituant le péage urbain. Cette décision de l'autorité urbaine n'a pas tenu compte de la classification des routes et des difficultés que traverse le monde économique, dénonce la FEC Haut-Katanga.
Pour le vice-président du patronat du Haut-Katanga, Patrick Muland Kabey, cette nouvelle taxe de la mairie de Lubumbashi vient sérieusement entraver le monde des affaires dans cette partie du pays.
"Malheureusement, votre démarche vient entraver sérieusement la libre circulation des biens et des personnes sur ces tronçons, occasionnant des embouteillages, une insécurité pour les chauffeurs et leurs cargaisons, une perte de temps, voire un arrêt de production dans les industries implantées dans ces axes, faute d'approvisionnement en première, etc. Quant aux véhicules à l'import, ils paient déjà un péage au départ de Kasumbalesa jusqu'à destination c'est-à-dire à Lubumbashi. Il ne peut se concevoir qu'une fois à destination, ils doivent être soumis à un autre péage pour accéder dans les entreprises", a-t-il renchéri.
Contacté par 7SUR7.CD, le maire de la ville confirme la suspension de sa décision après sa rencontre avec le gouverneur de province.
"Oui, je confirme. Le droit de péage urbain est suspendu. Nous allons prendre du temps pour sensibiliser la population sur le bien fondé de cette taxe urbaine. Nous allons aussi voir le bureau de l'assemblée provinciale, les commerçants et la société civile pour en parler", a indiqué Ghislain Lubaba Buluma à 7SUR7.CD.
Signalons que c'est depuis le 28 mai dernier de cette année que la mairie de Lubumbashi avait publié un arrêté portant sur les modalités de perception de la taxe de péage sur les ponts et routes d'intérêt urbain dans la ville de Lubumbashi.
Patient Lukusa, à Lubumbashi