Les actes de violence commis par des miliciens CODECO (Coopérative pour le Développement Économique du Congo), basés au groupement Ezekere, dans le secteur des walendu-Tatsi en territoire de Djugu ne resteront pas impunis.
Jean Bamanisa Saidi, gouverneur de la province de l'Ituri l'a annoncé le lundi 21 septembre 2020 au cours d'une conférence de presse, tenue au lendemain de son retour à Bunia.
Malgré la signature d'un acte d'engagement unilatéral de cessation des hostilités en date du 15 juillet 2020, à l'issue des pourparlers avec les émissaires du chef de l'État Congolais, ces miliciens sont à la base de plusieurs exactions notamment les tueries, le pillage des biens de la population sur l'axe routier Bunia-Kasenyi, le pillage des vaches dans plusieurs localités voisines de leurs lieu de regroupement et l'attaque des positions militaires.
« Ils se sont permis de rester là et de faire des attaques le long de la route, dans les groupements et chefferies aux alentours, voler les vaches, tuer, attaquer l'armée. À Mbetchi et ailleurs, il y a eu des militaires tués jusqu'à venir transgresser la quiétude de la population en ville de Bunia. Mais c'est une violation grave et nous demandons à la population qui a perdu des biens de constituer les dossiers, parce que le monsieur qui n'a pas respecté les accords signés, devra répondre de ses actes. Le nombre de vaches pillées, les personnes tuées. Ils sont connus, ils ont signé mais ils ont mal agit », a déclaré le chef de l'exécutif provincial de l'Ituri.
Cet acte d'engagement prévoit une trêve unilatérale, la libre circulation des personnes et de leurs biens ainsi que des humanitaires, le regroupement et le processus DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion)
Il sied de rappeler que ce sont ces miliciens qui avaient fait irruption en ville de Bunia le 04 septembre dernier, pour exiger leur prise en charge et la libération de leurs compagnons détenus à la prison centrale de Bunia.
Séraphin Banangana depuis Bunia