Dans son discours lors de la rentrée parlementaire ce mardi 15 décembre 2020, le président du sénat, Alexis Thambwe Mwamba, a déploré les ingérences récurrentes de certaines représentations diplomatiques dans les affaires intérieures de la république Démocratique du Congo.
D'après le président du Sénat, le comportement de certains diplomates accrédités en RDC est de nature à contribuer à la méfiance et à l'opposition entre congolais.
"Nous remarquons que certaines représentations diplomatiques s'érigent en conseillers d'institutions publiques et d'acteurs politiques en fonction. Leurs déclarations et activisme contribuent , à l'évidence, à la méfiance et opposition entre congolais", a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : "Je prie donc le gouvernement de rappeler aux représentants des pays amis au plus grand respect de la convention de Vienne en son article 41, alinéa 1, ainsi que de la charte des Nations-Unies en son article 2 paragraphe 7".
Le président de la chambre haute du Parlement a, par ailleurs, demandé au gouvernement de signifier à ces représentations diplomatiques de soumettre leur comportement au respect des institutions de la République, des autorités et des citoyens.
À en croire certains observateurs, l'adresse du président du Sénat visait les ambassadeurs des États-Unis d'Amérique et du Rwanda, en poste à Kinshasa, connus pour leur activisme.
Pour rappel, le 24 août dernier, Vincent Karega, ambassadeur rwandais, avait tenu via un tweet des propos jugés négationnistes sur les massacres des congolais à Kasika et Mwenga au sud Kivu, tués par l'armée rwandaise et leurs complices congolais 24 août 1998. Des propos qui ont suscité une indignation générale. Certains mouvements citoyens et l'opposant Martin Fayulu avaient appelé à l'explusion de l'ambassadeur rwandais de la RDC.
Tridon Ilunga