Les éléments de la Police Nationale Congolaise de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, s'inquiètent de la libération en masse de plus de 200 détenus condamnés pour diverses infractions dans la prison centrale de Goma, libérés par grâce présidentielle.
Des sources au sein du commissariat de la Police dans cette ville, qui se sont confiées le dimanche 02 août 2020, à 7SUR7.CD, ont fait savoir que ces libérations auront un impact négatif sur la sécurité de la ville étant donné que tous « les graciés n'ont pas abandonné le comportement criminel pendant leur séjour en prison ».
« Cette libération en masse de plus de 200 prisonniers nous inquiète bien sûr. Ça influence beaucoup sur la sécurité de la ville. On vivait déjà une accalmie du fait que tous les criminels étaient en prison mais depuis qu'on les a libérés, au moins deux événements malheureux se sont produits dans la ville », a martelé notre source.
Contacté par 7SUR7.CD, le commandant de la Police à Goma, le colonel Job Alisa affirme que les forces de l'ordre vont poursuivre « sans relâche » leur lutte de traquer tout « incivique qui menace la sécurité de la population et ses biens ». Cet officier s'engage à instruire à ses troupes de traquer tous ces graciés qui vont se livrer aux actes criminels.
Le colonel Job Alisa estime que la commission de libération composée par le gouvernement provincial pour décider de ceux qui seront libérés, devrait associer la Police afin d'éviter « que certains brigands ne profitent de la grâce présidentielle pour recommencer à commettre des crimes ».
Pour rappel, le 31 juillet dernier le ministre provincial en charge de la justice a procédé à la libération de 208 détenus de la prison centrale de Goma (Munzenze) qui ont bénéficié de la grâce présidentielle. Il l'a fait au nom du gouverneur Carly Nzanzu Kasivita conformément à l'ordonnance du chef de l'État datée du 30 juin 2020, accordant la grâce présidentielle à plusieurs prisonniers détenus pour des infractions bénignes.
Glody Murhabazi, à Goma