Les députés, les sénateurs, les chefs coutumiers, acteurs de la société civile et autres couches sociales de la province du Nord-Kivu, sont réunis au tour d'une table à partir de ce jeudi 30 juillet 2020, dans l'objectif d'identifier les racines des conflits interethniques en province et trouver des pistes de solution pour une paix durable dans cette province secouée par des guerres depuis plusieurs années.
Ce dialogue social dit « de vérité », est organisé par le gouvernement provincial dirigé par le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita. Plus de 200 participants en provenance de toutes les tribus du Nord-Kivu, prennent part à ces assises qui vont durer 3 jours, soit jusqu'au samedi 1er août prochain.
« Ce dialogue vise à contribuer à la consolidation de la paix, à la cohésion sociale et à la stabilisation de notre chère province au delà de la diversité et des divergences qui caractérisent toute communauté humaine établie sur un même territoire... Il y a lieu de reconnaitre qu'au Nord-Kivu, les conflits ont entraîné et entrainent encore des conséquences fâcheuses au delà de l'ordinaire, et nous devons faire très attention », a exhorté le gouverneur Carly Kasivita dans son discours d'ouverture solennelle.
La société civile pour sa part, trouve des « couacs » organisationnels et dénonce l'exclusion de certaines communautés. Cette structure citoyenne appelle à ne pas politiser ce dialogue.
« Ce dialogue peut permettre aux gens de dire la vérité mais malheureusement je constate que déjà dans l'organisation il y a des petits couacs. Il y a eu des invitations pour chaque communauté, mais ce matin on trouve certaines communautés exclues. Ça c'est déjà une source de conflit... Je pense qu'à part ce dialogue, le gouverneur peut installer aussi une cellule de vérité et de réconciliation en province », a déclaré Thomas D'Aquin Muiti Moustapha, vice-président de la société civile nationale.
Glody Murhabazi, à Goma