RDC-Présidentielle de 2018 : "Moi, j'ai pardonné. Je ne vais pas rester dans le passé, je suis dans l'avenir", (Martin Fayulu)

Dimanche 5 juillet 2020 - 13:37
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Photo droit tiers

Martin Fayulu Madidi a déclaré avoir déjà accordé son pardon par rapport à tout ce qui s'est passé lors de la présidentielle du 30 décembre 2018 en République Démocratique du Congo.

Déclaration faite par le président de l'Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) lors d'un entretien avec la presse le samedi 4 juillet 2020 depuis l'étranger où il séjourne, dont un extrait est parvenu à 7SUR7.CD ce dimanche.

"Un chrétien a deux valeurs, deux seulement : la première c'est l'amour et la deuxième c'est le pardon. Moi j'ai pardonné, maintenant je ne vais pas rester dans le passé, je suis dans l'avenir. Que faire dans l'avenir? La proposition est sur la table", a dit Martin Fayulu.

Cependant, ce membre du présidium de la coalition LAMUKA précise que le problème réside au niveau de ceux qui ne veulent pas reconnaître qu'ils ont volé [tripatouiller les résultats des élections ndlr].

"Ceux qui ne pardonnent pas, c'est ceux qui ne veulent pas reconnaître qu'ils ont volé. C'est ça le problème, parce que vous dites pardonner mais ceux qui ont volé, ceux qui ont fauté doivent reconnaître aussi qu'ils ont tord et ils doivent se repentir", a martelé Martin Fayulu.

Depuis l'annonce des résultats provisoires puis définitifs de la présidentielle de décembre 2018, Martin Fayulu Madidi qui était soutenu par la coalition LAMUKA, ne reconnaît pas la victoire de l'actuel chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Le président de l'ECIDé n'a cessé de revendiquer sa victoire. Cependant, en 2019 Martin Fayulu a proposé un plan de sortie de crise qui préconisait notamment la mise en place d'un Haut Conseil National des Réformes Institutionnelles (HCNRI) chargé des réformes urgentes de la CENI, la Cour Constitutionnelle, la sécurité, la Défense et les droits humains.

Martin Fayulu Madidi avait également proposé une transition de 18 mois au cours de laquelle le Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila et le Cap pour le Changement de Félix Tshisekedi dirigeraient le pays et la coalition LAMUKA piloterait le HCNRI.

Interrogé par la presse à ce sujet en juillet 2019 lors d'un séjour à Bunia dans la province de l'Ituri, le président de la République Félix Tshisekedi avait déclaré ne pas voir l'utilité du HCNRI.

"Nous sommes en démocratie, il a le droit de proposer des choses, mais nous avons aussi le droit de les accepter ou des les refuser. Ici, moi je n'en vois pas la peine d'autant plus qu'on n'en a même pas discuté avec lui. Il fait une proposition, elle est peut être intéressante certes, mais je n'en vois pas l'utilité", avait déclaré le chef de l'État.

En outre, Félix Tshisekedi avait demandé à Martin Fayulu de faire cette proposition au parlement. "Monsieur Fayulu est un élu du peuple. En allant au parlement, il peut amener ce genre de chose", avait renchéri le président de la République.

Restant dans sa logique, Martin Fayulu Madidi a présenté en février de cette année sa proposition de sortie de crise à la première ministre belge Sophie Wilmès qui était en séjour à Kinshasa, ainsi qu'à Peter Pham, l'envoyé spécial des États-Unis d'Amérique pour la région des Grands Lacs.

Jephté Kitsita

 

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