Dans une déclaration mardi 16 juin 2020 à Kinshasa, la ligue des jeunes de l'Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) dit suivre avec une attention soutenue les tractations "informelles et incestueuses" sur le remplacement notamment du président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
La jeunesse du parti politique de Martin Fayulu rappelle dans un premier temps que les précédents bureaux de la CENI ont été présidés par les hommes de l'église qui "ont tous été au service de l'ex-président Kabila".
La ligue des jeunes de l'ECIDé estime que pour rompre avec le "cycle infernal de braquage électoral et des contestations de la légitimité des institutions et des leurs animateurs", il faut notamment soutenir le communiqué du 12 juin 2020 des leaders de LAMUKA relatif aux réformes institutionnelles nécessaires dont le pays a besoin, y compris celle de la centrale électorale.
La Jeunesse de I'ECiDé demande, dans la foulée, aux pêres des églises de se soucier de la population, de sa misère et de sa "demande pressante de démocratie, de sécurité, de paix et de prospérité".
"C'est pourquoi, devoir de redévabilité oblige, la jeunesse de l'ECiDé exige l'audit financier et opérationnel préalable de la CENI en rapport avec l'organisation des elections de décembre 2018, d'une part et l'application conforme de la loi électorale, notamment en ses articles 71 et 72 sur la publication des résultats, d'autre part", lit-on dans cette déclaration signée par Cédric-Dédé Mubuala, coordonnateur national de ladite jeunesse.
Tout en renouvelant son "soutien indéfectible" au plan de sortie de crise du "président élu" Martin Fayulu qui préconise à l'issue des discussions, la mise en place d'un Haut Conseil National des Réformes Institutionnelles, la ligue des jeunes de l'ECIDé prévient que toute désignation quelconque des animateurs de la CENI avant les réformes institutionnelles ne sera pas acceptée par le peuple Congolais.
Pour rappel, les confessions religieuses de la République Démocratique du Congo ne s'accordent toujours pas sur la désignation du remplaçant de Corneille Nangaa à la tête de la CENI, organe habilité à organiser les élections au pays.
Dans un communiqué signé le 12 juin dernier, les leaders de LAMUKA (Katumbi, Bemba, Fayulu et Muzito ndlr) ont, à ce sujet, exigé la mise à l'écart de toute personne qui a pris part active aux dernières élections qu'ils qualifient de chaotiques.
Jephté Kitsita