Les dossiers des infrastructures dans le programme de 100 jours du chef de l’Etat, notamment la construction des sauts de-mouton et des logements sociaux des militaires et policiers, ravivent la polémique de la gestion des finances publiques. Et loin de s’interroger sur le processus de décaissement des fonds suivant la chaîne des dépenses avec des acteurs connus, nombreux se limitent simplement à indexer le dircab du chef de l’Etat. À scruter de près, la campagne de lynchage, sans retenue, contre Vital Kamerhe repose sur un agenda clair : fragiliser Félix Tshisekedi. La preuve, la polémique des chiffres sur la réalisation des sauts-de-mouton n’a été que politique. La réunion de conjoncture réunissant le Premier ministre et ses ministres sectoriels, samedi 8 février, a rendu publics les vrais chiffres.
Travaux réalisés à moins de 50%, selon le ministre des Finances, et à 30%, de l’avis de l’Udps. Des chiffres à polémique au sujet des travaux de construction des sauts-de-mouton, lancés simultanément dans huit carrefours de la ville de Kinshasa. Et seul Vital Kamerhe en fait les frais ! Finalement, les précisions qui ont été apportées par le comité d’évaluation qui a regroupé autour du Premier ministre, le VPM en charge du Budget Mayo Mambeke, le VPM en charge des ITPR Willy Ngoopos, le vice-ministre des Finances Junior Mata, le directeur de cabinet du ministre d’Etat à l’Urbanisme et Habitat, le gouverneur de la BCC, le DG de l’Office des routes et le DG de l’Office des voiries et drainage sont révélateurs non seulement de la réalité des chiffres, mais aussi d’une fatwa lancée depuis de long mois contre Vital Kamerhe dans l’objectif de fragiliser la coalition Cap pour le changement. Des tireurs des ficelles se recrutent aussi bien au sein même du CACH où de durs extrémistes ne cessent de monter des stratagèmes pour créer la division. « La construction de l’ensemble des sauts-de-mouton dans la ville de Kinshasa se chiffrait à 46 millions de dollars américains. Le solde pour terminer tous les travaux s’évaluent à 13 millions de dollars. Le taux d’exécution des travaux avoisinent les 55% et le taux de financement un peu pareil », a fait savoir le vice-Premier ministre en charge du Budget, Jean Baudouin Mayo Mambeke au sortir de la réunion de l’évaluation. « Nous avons pris acte que le taux d’exécution avoisinent les 55% et le taux de financement un peu pareil. Il ne faut pas prêter oreilles à tout ce qui se dit de gauche à droite » , a martelé Me Mayo.
L’évaluation a aussi évoqué le dossier lié à la construction des logements sociaux des militaires et policiers. « En rapport avec le dossier social, nous avons reçu monsieur Samir Jamal qui avait des marchés de l’État pour la construction des logements sociaux en faveur des militaires, des policiers et de la population civile. Nous avons fait le point. Il nous a remis toute la documentation et nous allons analyser en profondeur avec le ministère de l’Urbanisme et Habitat représenté par son directeur de cabinet. Ensuite le rapport sera fait au Conseil des ministres » , a précisé Me Mayo.
Dans le fond, si l’éclairage doit être fait, c’est d’abord au niveau des décideurs de la chaîne de la dépense (les ministres du Budget et des Finances, le gouverneur de la Banque centrale du Congo).
Ainsi, le lynchage orchestré contre Vital Kamerhe depuis plusieurs mois, ne se justifie pas. Le directeur de cabinet du chef de l’Etat ne fléchit pas face à la haine viscérale des agitateurs politiques qui l’accusent à longueur de journées de s’enrichir illicitement derrière le programme d’urgence de 100 jours du président de la République. D’ores et déjà, l’audit général décidé par le président de la République sur les travaux réalisés dans le cadre de son programme de 100 jours va davantage éclairer l’opinion.
Tiré du LePotentiel