Au cours d'un point de presse organisé vendredi 8 novembre 2019 à Kinshasa, le Professeur André Mbata a déclaré que l'ancien chef de l'État Joseph Kabila, devenu aujourd'hui sénateur à vie, "ne peut jamais se présenter pour un troisième mandat à la présidence de la République conformément à l'article 70 et 220 de la Constitution".
A l'en croire, l'autorité morale du FCC reste et demeure sénateur à vie et ne peut jamais renoncer à ce statut.
"Joseph Kabila est un sénateur à vie qui n'appartient en aucune famille ou parti politique, il appartient au peuple congolais car il est devenu un patrimoine national conformément à l'article 104 de la Constitution. C'est le peuple congolais qui lui avait confié le statut du sénateur à vie et ne peut pas renoncer. Au cas contraire, sa représentation à la prochaine élection présidentielle deviendra un troisième mandat. Or, le troisième mandat est exclu par la Constitution", a fait savoir André Mbata.
Outre cela, le constitutionnaliste André Mbata Mangu, professeur de recherche au Collège de Droit de l’Université d’Afrique du Sud, professeur ordinaire à la Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa, membre du Réseau africain de droit constitutionnel et expert de l’Union africaine en ce qui concerne l’Etat de droit et le constitutionnalisme, ajoute que Joseph Kabila ne peut pas revenir a la présidence de la République car, d'après lui, il était élu et réélu chef de l'État et la Constitution ne lui donne aucun pouvoir ni accès de revenir à la magistrature suprême.
Par ailleurs, il demande au PPRD de préparer calmement les élections de 2023 et de laisser Joseph Kabila tranquille.
Il sied de noter que cette conférence de presse intervient après les propos tenus par différents cadres du PPRD dont Néhémie Mwilanya, affirmant qu'aucun obstacle constitutionnel ne pourrait empêcher leur autorité morale de postuler en 2023.
Dostin Eugène Luange