Après l’analyse de l’évolution récente de la conjoncture économique tant au plan international que national, les experts du Comité de Politique Monétaire ont décidé de maintenir inchangé le dispositif actuel de la politique monétaire. Le taux directeur demeure à 2% et les coefficients de la réserve obligatoire reste à 8% et 7% respectivement sur les dépôts en devises à vue et à terme ainsi que 5% et 0% pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme. C’était à l’issue de la 1ère réunion ordinaire de l’année 2015, tenue vendredi 13 février de l’année en cours, sous la présidence de M. Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, gouverneur de la Banque Centrale du Congo.
Le maintien inchangé de dispositif actuel de la politique monétaire est justifié par la stabilité de l‘inflation, la stabilité sur le marché des changes, le maintien du taux interbancaire et le taux parallèle. Il faut retenir que la baisse des prix à la pompe des produits pétroliers et l’appréciation du franc congolais par rapport à l’Euro ont conduit à amélioration de la situation macroéconomique.
Le gouverneur de la BCC, Déogratias Mutombo Mwana Nyembo a fait savoir que les produits pétroliers font partie des produits énergétiques et ceux du panier de la ménagère.
A en croire le patron de l’Institut d’Emission, cette baisse dés prix des produits pétroliers a eu un impact sur la vie des agents économiques. Elle a fait accroître les ventes des entreprises sur le marché tout en favorisant l’investissement. Un aspect positif a été également enregistré à l’Etat congolais par rapport à la fiscalité.
Le Comité de Politique Monétaire, a enfin encouragé le Gouvernement à accélérer les reformes à l’effet de réorienter te modèle de développement en vue d’une croissance multipolaire et inclusive.
Parlant du système Régional de Paiement et de Règlement du COMESA (REPSS), l’autorité monétaire a donné l’objectif principal de REPSS qui consiste à faciliter le dénouement des transactions commerciales et financières intra régionales. Il permet aux opérateurs économiques de la zone d’effectuer les paiements ad hoc en temps réel, à moindre coûts et sans faire intervenir les correspondants étrangers traditionnels ou d’autres banques intermédiaires.
Rappelons que la BCC a organisé des journées de sensibilisation pour impliquer les acteurs privilégiés qui sont les banques réunies au sein de I’Association Congolaise des Banques (ACB) et la Fédération des Entreprises du Congo(FEC) afin de participer massivement dans le monde des affaires de manière à permettre le lancement effectif du système REPSS, le 31 mars 2015 en République Démocratique du Congo.
S’agissant de la signature dernièrement de deux contrats entre la Banque Centrale du Congo et la Firme Montran Corporation, Déogratias Mutombo a expliqué que cela rentre dans le cadre de la modernisation du système national de paiement de la BCC. Il a, à cet effet salué le financement de la Banque Mondiale.
Pour le gouverneur de la BCC, cette signature est dans sa 2ème phase. La 1ère phase se trouve déjà à sa fin avec la firme Standards Télécom, qui avait pour mission de relier les systèmes informatiques des banques commerciales et de la Banque Centrale. La 2ème phase, c’est celle du logiciel qui compose le nouveau système national.
Il est à signaler que le 1er système a ses faiblesses et ses risques opérationnels. Ainsi, le nouveau système est avantageux, car tous les frais interbancaires, des petits montants pour le transfert, passeront par RTGS et le dépositaire central est également installé.
Par Bibiche Mungungu